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Full text of "Le Courrier Cinématographique (August 28, 1920)"

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10" Année. - Ne 35. Le No: 1 franc; par poste : 1 fr. 15 28 Août 1920 


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LLELELEETELEECEEEELEEEEECTEE LE CE LEE EELEEER £ 


œ Épisode : DANS LA FOURNAISE — Édition du 10 Septembre 
7° Épisode : EN MER _ Édition du 17 Septembre“; 
8° Épisode : Le RANCHO del PRADO — Édition du 24 Septembre 


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Le N°: 1 Branc; par poste : 1 fr. 15 


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Le Courrie 


CINÉMATOGRAPHIQUE 


0O0oouuuo 


Jo PS 8 og a) 


ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE 


DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT 


Le Trust. fantôme 


(Par Ch. LE FRAPER) 


ange. Moving Picture World, le grand périodique 
‘Fi de New-York, publie, dans son dernier 
CE 9, une bien troublante information dont nombre 
, JOUrnaux français se sont fait involontairement 
nn 1. aucunement songer à en vérifier l'exac- 
ormid À $ agit de la création, en Amérique, d’un 
dvi le Trust cinématographique au capital ver- 
äctuel ; 100.000.000 de dollars, soit, au cours 

+ Un milliard quatre cent millions. 
Fra praiee que cela paraisse, cette histoire de mil- 
Cher ce personne. On l’a entendue sans bron- 
d'un Hestce, APTE tout, en ces temps de vie chère, 
,, Pauvre petit milliard et demi? 
éVénement serait peut-être passé inaperçu si les 
à «a de cette affaire « kolossale » n'avaient eu 
Do | tee idée d'annoncer dans leurs in- 
Doc rutilant pactole prenait sa source en 
Fo r, à Paris, oncques n’entendit jamais parler 

ln de semblable. 

Mme tout cela est ténébreux, n'est-ce pas? 
il Fe Pour jeter quelque lumière en cette caverne, 
tra Pole indispensable de publier, in-extenso, la 
Voici . de l’article du Moving Picture World. La 
É * Amis lecteurs, savourez-la : 
ne d'exportation de films Franco-Américains, 


ne au Delaware, au capital de 100.000.000 de 
0llars. 


A C ” 
Créé Gompagnie Franco-Américaine du Cinématographe a été 
dol mous les lois du Delaware, au capital de 100.000.000 de 
ans our l'exportation des films américains en France et 
’ition 


lance 


$ autres parties d'Europe, et l’importation et l’exhi- 

B SS films français dans notre pays. 

Elle S 'Pagnie a le concours financier du capital français. 

lionng ,Utorisée par le gouvernement français qui a subven- 
On ft Société Cinématographique de France. 

_ ue la Compagnie Franco-Américaine a été en 

AVec plusieurs grands producteurs amérieains, el 


discutera ultérieurement les projets des fabricants améri- 
cains. 

On rapporte que les personnalités françaises intéressées 
financièrement dans la nouvelle compagnie sont : MM. Vi- 
viani, ancien premier ministre; Baron de Rothschild; Albert 
Dalimier, ancien sous-secrétaire d'Etat; André Messager, ex- 
directeur musical de l'Opéra; Couyba, ancien ministre du 
Commerce et de l’Industrie; Letellier, propriétaire du Jour- 
nal; Jean Richepin, membre de l’Académie Française, Com- 
mandeur de la Légion d'honneur; Pierre Wolf, ancien pré- 
sident de la Société des Auteurs et Compositeurs; Simyan, 
ancien ministre et Président de la Commission Française de 
la censure cinématographique, et Marcel Prévost, de l’Aca- 
démie Française. 

M. Himmel, qui est donné comme étant responsable de ces 
déclarations, dit : « La direction de cette organisation sera 
à la fois dans les mains des Français et des Américains et 
dans celles des personnes intéressées financièrement à cette 
affaire. 

Les directeurs américains sont : Lucien Jouvaud, Président 
de l'hôpital Français; Howard K. Woods, Président de « The 
United States Corporation Company »; Frank D. Pavey, Pré- 
sident de l'Alliance Française, et le Senor Fiburcio Castaneda 
Calle, sénateur espagnol, actuellement à Cuba, G, J. Fleisech- 
man, de « The Fleischman Construction Company », qui est 
un des créateurs de la compagnie. Il fut chargé de faire une 
étude des théâtres français avant de dessiner un plan de 
construction pour des théâtres semblables dans notre pays. 

Dans un entretien avec le secrétaire de M. Himmel, à 
l'Hôtel Séville à New-York, où se trouve le siège provisoire 
de la direction de la compagnie, ce personnage nous dit 

« Nous ne pouvons pas faire d’exposé précis de nos projets 
car ils ont simplement été formulés ici durant les quelques 
jours passés. Ils sont seulement ébauchés. Dès que nous 
serons prêts à les publier dans leur entier développement, 
nous veillerons à ce que vous ayez une déclaration com- 
plète ». 

A notre demande si l'exposé dans les journaux du jour 
était exact, le secrétaire répondit : « Réellement », 


La Firme d'exportation de films franco-américains 
serait donc fondée, avec le concours de l'argent fran- 
çais et l’autorisation du Gouvernement français qui 
aurait subventionné la Société Cinématographique de 
France. Rien de plus clair. 

Mais qu'est-ce exactement que la Société Cinéma- 
tographique de France? 


LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


Les publications légales, rédigées à l’époque par 
ses fondateurs, nous l’apprennent. Il n'apparaît pas 
que ce soit une entreprise de haute envergure. 

Société Cinématographique de France 

Sous cette dénomination vient de se former une société 
anonyme ayant pour objet toutes affaires et entreprises con- 
cernant la cinématographie en général et ses annexes, la 
création et l'exploitation de films cinématographiques. Le 
siège est établi à Paris, 3, rue Bourdaloue. Le capital est 
fixé à 150.000 frs. en actions de 100 frs., dont 1.000 attribuées 
en rémunération d'apport. Les premiers administrateurs 
sont : MM. Léon Armand Vasticar, licencié en droit, à Paris, 
14, rue Chalgrin; Armand Lévy, auteur dramatique, à Paris, 
22, rue de Douai, et André Himmelfarb, industriel, 3, rue 
Bourdaloue à Paris. 

Parmi les administrateurs statutaires, figure bien 
un M. Himmelfarb qui doit être un proche parent du 
fastueux fondateur du Trust Franco-Américain, mais 
celui-ci paraît avoir pris bigrement d’embonpoint en 
traversant l'Atlantique. Parodiant Jésus-Christ, il 
s’est livré à la multiplication des millions. Maintenant, 
il jongle positivement avec. Quelle virtuosité! Quelle 
magnificence! 

Là-bas, les banquets succèdent aux réceptions; on 
ne voit à New-York que l’heureux mécène. Les auto- 
rités du pays se l’arrachent littéralement, et il parle, 
il parle... Quelle éloquence! 

Au Ritz Carlton, c’est le Cinéma qui nous le rap- 
porte, après lavoir lu dans le New-York Times du 
30 juillet, M. Himmel fait ressortir que la Compagnie 
initiatrice, c’est-à-dire la Société Cinématographique 
de France, contrôlait déjà! plus de 20.000 théä- 
tres en Europe, dont 2.200 en France, y compris les 
firmes productrices et distributrices de films Pathé 
et Eclipse. 

Hein! Quelle affaire! Nos bons amis américains 
en restent bouche bée.. A Paris, nous trouvons la 
plaisanterie saumâtre, et nous ne pouvons la laisser 
passer sans remarquer que la Société Cinématogra- 
phique de France, qui prétend fonder et subvention- 
ner une filiale au capital de 1 milliard 400 millions, 
est une société au capital de 150.000 francs dont 
100.000 francs d’apports et 50.000 francs d’espè- 
ces. N'est-ce pas, cette fois, la souris qui accouche 
d’une montagne? 

, On se demande encore comment une Société peut 
contrôler 2.200 établissements dans un pays qui n’en 
possède en tout et pour tout, que 15 à 1600. C'est le 
cas de la France. 

Mais où l'affaire se corse, c’est au moment où 
M. Himmel donne des précisions, cite des noms. 
« Nous contrôlons la Compagnie Pathé et l'Eclipse, 


déclare-til au New-York Times. » Et la direc” 
tion de la Compagnie Pathé, interviewée, me répol 
aussitôt : 


PATHÉ-CONSORTIUM-CINÉMA 
67, Faub. St-Martin 
PARIS 


Paris, le 25 août 1920. 


Nous avons pris connaissance de l’article publié 
dans le journal Le Cinéma du 20 août, et nous tenons 
à vous déclarer que Monsieur Himmel n’est nulles 
ment intéressé dans nos affaires de production où 4 
location. 

Veuillez agréer, etc. 

Le Directeur, signé : FOUREL: 


La Société des Films Eclipse à laquelle Je pos 
également la question n’est pas moins affirmatiW® 
Son Directeur m'écrit : 


SOCIÉTÉ DES FILMS ‘"ÉCLIPSE" 


94, rue Saint-Lazare 


PARIS 


Paris, le 25 août 1920. 


Nous avons en effet connaissance, par un écho du 
Cinéma, des prétentions de M. Himmel. 

Nous attendions un rédacteur de ce journal poul 
nous donner des détails sur cette affaire. Nous pros 
lestons énergiquement contre les affirmations 4 
M. Himmel, et sommes disposés, d'accord avec g 
maison Pathé que nous saisissons de l'incident, et db 
est intéressée dans cette affaire, à envoyer en Am 
rique une protestation énergique. 

Si l'affaire qui a pu être constituée l'a été sur les 
affirmations indiquées, nous ne voulons pas nous 
faire, par notre silence, les complices d'affirmaliol" 
mensongères et tenons à affirmer notre pleine indé 
pendance, et à déclarer publiquement que M. Him 
mel n’a aucun rapport avec la Société des Films 
Eclipse, et aucun contrôle dans ses affaires. ! 

Veuillez agréer, etc. \ 

Signé : HENRI SOULAT. 


Rien de plus catégorique. 
Décidément, qui trompe-t-on? 
On ne peut s’empêcher de penser que les personnè 
lités françaises qui figurent dans le Comité de patr9u 
nage de cette affaire feraient peut-être des réponse 
édifiantes si on pouvait les joindre. Mais elles sont. 
toutes absentes de Paris. J'espère qu'elles liront € 
i (Suite page 16) 


RETENEZ 
POUR LE : OC'TOBRE 
LVL SENSATIONNEL 
Roman-Cinéma en 2 Episodes 


Interprété par 
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et CH. HUTCHISON 


PUBLIÉ DANS 


LA LIBÈRTE 


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de M. JEAN RICHEPIN 


———— de l'Académie Française 


L. MERCANTON 


Interprétation : 


x M" RÉJANE %# 
M. JEAN RICHEPIN 


de l’Académie Frarçaise 


DR PT en TT te en OLA LOT tie ee COTES ON LE OO TER AOC ENT OO COCOON LEE LECEER] LEPUIL UT SCEENT ESA CES LR CL 


ser ROY AL-FILM #7 


16 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


papier et qu'elles nous donneront les éclaircissements 
nécessaires. 

Partout, en effet, où l’on s'adresse, dans les mi- 
lieux financiers ou cinématographiques les plus sé- 
rieux et les mieux informés, personne ne sait rien, per- 
sonne n’a entendu parler de rien, mais tout le monde 
se montre sceptique. 

C’est une farce, disent les uns. C’est...., affirment 
les autres. En général, l'opinion est faite; on se mon- 
tre surtout surpris de la naïveté des Américains qui 
semblent avoir été totalement étourdis et aveuglés par 
cette fabuleuse fantasmagorie de millions. 

Serait-ce parce que M. Himmel aurait été piloté 
à New-York par M. Roumagnac, agent spécial de 
propagande et grand ami de M. Hearst? Serait-ce 
pour toute autre raison mystérieuse qu'on lui aurait 
accordé tout le crédit dont il fait état? Nul n’en sait 
rien, mais à Paris on ne serait pas fâché de voir autre 
chose que des communiqués fantaisistes de journaux. 
Que M. Himmel se hâte de passer aux réalisations. 
Il nous ferait croire que toute cette mise en scène n’est 
qu’une vaste entreprise de … fumisterie, que, jusqu’à 
preuve du contraire, je me félicite d’avoir signalée, 
quitte à détruire bien des illusions. 


CHARLES LE FRAPER. 


N. B. — M. L. Aubert, Président de la Chambre 
Syndicale Française de la Cinématographie (Section 
des Loueurs) qui dirige et contrôle un groupe de ciné- 
mas français très important, nous déclare qu'il ne con- 
naît pas M. Himmel, qu’il n’a jamais entendu parler 
de ce monsieur et qu'il n’a jamais traité aucune 
affaire avec lui. GE 


Les Joies du Ciné 


Voir une inauguration, pose de première pierre, ou toute 
cérémonie analogue, et ne pas entendre le discours prononcé 


par l'orateur qui se débat comme un beau diable. 
Applaudir un artiste et penser qu'il ne reviendra pas 
saluer cinq ou six fois. 
» < , 
Lorsqu'une auto passe dans une flaque d'eau, ne pas 
recevoir les éclaboussures. 


A3 . 
Lorsque dans le grand drame le traître met en joue le 
héros! Il va tirer. Le film casse. il est sauvé! 


(2 


é K— KE : 
Encourager l'artiste dans une lutte d'où il sort enfin vain- 
queur.. grâce à vos conseils probablement. 


billets portent les mentions réglementaires, et que les 


min” 


Le Décret du 5 Août 1920 


La loi du 25 juin 1920, qui a fait l’objet de mes précé- 
dents articles, prévoyait dans son article 94 que les mesureÿ 
nécessaires pour assurer l'application des dispositions nOU 
velles seraient déterminées par voie de décrets. : 

Le premier de ces décrets « relatif à l’application de 
l'impôt sur les spectacles » a été signé le 5 août dernier Gi 
promulgué le lendemain. . 

Il est tellement long et confus qu’il est nécessaire de le 
résumer pour en faire connaître et comprendre les disposlr 
tions. 

Avis préalable. — Vingt-quatre heures au moins avant 
l'ouverture ou la réouverture d’une salle, ou avant une séanc® 


E à $ je- 
ou une représentation exceptionnelle, ou avant un chang 


u 
XE» 


ment dans le caractère de l'établissement ou la mature 
spectacle de nature à motiver une modification dans la tà 
avis doit en être donné, sur feuille de papier timbré à Z ff” 
à l’Assistance Publique, à Paris, ou aux Contributions Indi- 
rectes en province (art. l°'). 

Contrôle. — Ce sont les contrôleurs du Droit des pauvre 
qui sont chargés du service de la taxe d'Etat. Toutes facilités 
doivent leur être données à cet effet, et les coupons de 60” 
trôle, les souches de carnets, les feuilles de location d'abon- 
nements, les bordereaux des guichets de vente et les plans É 
la salle sur lesquels ont été marquées les places occupées, 44! 
ont été mis chaque jour à leur disposition, doivent être coËs 
servés jusqu’à vérification par un agent supérieur — pendar 
une année au plus. 

Les contrôleurs ont accès dans les salles pour leurs 
fications (art. 6). 

Carnets à souche. — L'article 2 règle avec une grande 
minutie tous les détails d'organisation destinés à faciliter & 
perception des droits. 

Pour tous les spectacles et pour les concerts, les 
nions, les bals, il doit y avoir des carnets de billets numérotés 
(art. 2 et 4). 3 

Les billets portent le nom de l'établissement, un num 
d'ordre, le prix, et ont un coupon détachable indiquant nu 
méro, catégorie de place, prix ou mention de gratuité; ce 
coupons doivent être classés immédiatement au contrôle. 

Les carnets sont de diverse nature: ‘il en faut de spéciaux 
pour la location, correspondant à chaque jour de la semaine 
pour les suppléments, et pour la « petite recette » faite, aprés 
l'arrêté des comptes, dans les cinémas réalisant plus de 
50.000 fr. de recettes par mois. 

Le plan de location doit être remis dès l'ouverture 
bureaux. 

Les établissements peuvent être autorisés à employer des 
carnets journaliers comprenant, par catégories, un nombre 
billets égal à celui des places, mais à la condition que ce 
billets 
de location, les entrées gratuites ou à tarifs réduits, les SUP 
pléments et les billets de petite recette soient tirés d'autre? 
carnets (art. 3). 

Les distributeurs automatiques de billets peuvent à 
être acceptés par l'Administration (art. 2). 


yéri- 


réu” 


ro 


des 


ussi 


18 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


Perception. — Le versement de la taxe se fait à la fin de 
chaque représentation. L'agent perçoit 10 0/0 tant que les 
recettes.du mois n’atteignent pas 50.000 fr.; puis 15, 20 et 
25 0/0 suivant l'importance en plus des recettes mensuelles 
(art. 7). 

Abonnements. — Les directeurs peuvent, pour être dis- 
pensés des formalités prescrites par le décret, souscrire des 
abonnements si l'Administration y consent; ces abonnements 
sont payables d'avance, par mois ou par dix jours au gré de 
l'Administration, et les établissements restent soumis à la 
surveillance du service. 

Les abonnements souscrits antérieurement à la loi du 
25 juin 1920 sont résiliés d'office (art. 8). 

Exemptions. — Malgré les stipulations contraires que 

peuvent contenir les cahiers des charges de certains théâtres 
municipaux, sont seuls exemptés de la taxe d'Etat le médecin 
de service, l'officier ou sous-officier, le commissaire de police 
ou le chef de la police municipale de service, l’auteur de 
la pièce représentée et les membres de la critique désignés 
par leurs associations au directeur des Contributions Indi- 
rectes qui leur délivre des cartes personnelles renouvelables 
chaque année (art. 10). 
s de la taxe 
d'Etat étant différents, l’article 1 | détermine les caractères 
que doivent présenter les établissements pour être classés dans 
telle ou telle catégorie: théâtres, cafés-concerts, concerts 
symphoniques, cabarets d'auteurs, music-halls, thés-dancings, 
etc., et bals occasionnels, forains ou de société. 


Classemen! des établissements. — Les tanfs 


: : : NS 
La nature du spectacle est aussi prise en considération, 


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et si, dans un même établissement, existent plusieurs divertis- 
sements à prix d'entrée distincts, la taxe varie suivant leur 
genre et est perçue sur chacun d'eux. 

Contraventions. — L'article 12 rappelle que les contra- 
ventions sont constatées et punies comme en matière de con- 
tributions indirectes, et l’article 13 répartit le montant des 
amendes en cas de contravention portant en même temps sur 
le Droit des pauvres. 

Etablissements ambulants. — L'avis préalable prescrit 
par l’article 1° doit être donné dans toutes les communes où 
des représentations auront lieu (art. 1°). 

Des abonnements interdépartementaux peuvent être sous- 
crits par les forains, sur itinéraire et nombre de représentations 
désignés; ils sont payables d'avance, par mois ou par dix 
Jours, avec décompte possible dans le cas où le nombre des 
représentations aurait été supérieur ou inférieur à celui prévu. 
Un carnet spécial doit être tenu régulièrement par les di- 
recteurs. 

Les abonnements antérieurs au 25 juim 1920 sont résiliés 
(art. 9): 

Cafés-Cinémas. — Les cafés-cinémas sont, comme les 
dancings, les cafés et les établissements ne donnant spectacle 
qu’à certaines heures, obligés de tenir un livre spécial, très 
régulier, pour y inscrire le prix de vente de leurs consomma- 
consommations et leurs recettes diverses (art. 5). 


Appareils automatiques. — Les appareils automatiques 
sont scellés et ne peuvent être ouverts qu’en présence de 
l’agent, qui peroït immédiatement la taxe (art. 4, $ 3). 


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FILMS CAMIQUES 


° L'Fnvosrà 


de Wicodegr _ _ : 


CINES — PALATINO — CELIO 


7" 


LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 25 


Avant l’Ecran 


Ab! Choléra ! Choléra! où L'Ombre au Tableau ! 
Souvenir de Kiew à Moscou et St-Pétersbourg. 


Nous voilà donc revenus à Kiew, en la belle saison où le 
Château des Fleurs est resplendissant, où les directeurs sont 
rayonnants et gais. Le public y vient entendre de la bonne 
musique. L’orchestre est de premier ordre et toujours dirigé 
par son capelmeister M. Muller: Je crois pouvoir le com- 
parer à notre orchestre de Chevillard d’aujourd’hui. 

Notre retour en juillet fut accueilli avec empressement. 
Nous en fûmes bien heureux. Nous chantâmes le répertoire 
qui avait été acclamé à Kichinieff et Taraspol; les « bravas » 
ne manquaient pas! Nous n’étions plus que trois artistes, 
mais notre Programme était suffisant car on le donnait 
comme intermède entre les morceaux classiques, ouvertures 
de grands opéras, sélections de ballets russes, italiens et 
français. Tout allait bien. Les Directeurs faisant le maximum 
de recettes, c'était la joie pour tous. J'y fis plusieurs con- 
naissances agréables: des ingénieurs français, les directeurs 
des hôtels français également, et l’heureux couple de 
M. M..rof, qui avait épousé notre Etoile, Mille M..in, 
pendant notre voyage de Kiew à Kichinieff. Nos camarades 
femmes prétendirent que M. M...rof étant un homme fort 
aimable, M...in avait gagné le gros lot; C'était donc déjà 
une alliance franco-russe ! 

Une cocasserie qui paraîtra bizarre, mais qui pourtant est 
arrivée pendant la saison des bains froids, me revient en 
mémoire: Le jour de mon premier bain (dans le Nieper) je 
me rendis à l’établissement avec un ingénieur de mes amis. 
J'avais acheté un petit caleçon de bain comme on en porte 
à Paris aux bains Henri-IV, ne couvrant que la ceinture 
et la partie qui indique que nous sommes du sexe masculin: 
en un mot, juste ce qu'il faut pour être convenable! 

Lorsque je sortis de ma cabine, je vis mon ami qui n'avait 
rien sur lui, pas la plus petite feuille de vigne! Je lui en fis 
la remarque, mais il me cloua en me disant qu'ici ce n'était 
pas l'habitude: « On ne se couvre pas, dit-il. Tenez, regar- 
dez tous les baigneurs, aucun n’a de caleçon de bain! » 
J'ouvris des yeux grands comme des baquets et je constatai 
qu'il disait vrai! Bien plus, il ajouta: « Mon cher Simon- 
Max, si vous tenez absolument à porter votre petit couvre- 
tout, on croira que vous avez quelque infirmité à cacher, et 
on vous remarquera bien plus que si vous ne mettez rien! » 
Convaincu, enfin, j'enlevai mon petit caleçon et je me jetai 
à l’eau bien surpris de cette coutume balnéaire de voir tous 
les baigneurs aussi peu vêtus qu'Adam l'était à la création 
du monde. Cet ami m'’affirma que les femmes en faisaient 
autant dans leur compartiment. Comme je n’ea voulais rien 
croire et que nous nagions suffisamment, il m'emmena jus- 
qu'à l'extrémité de la séparation du bain des hommes et des 
dames et il dit: « Regardez si je vous ai dit la vérité! » 
C'était vrai, en effet! A part un ou deux, toutes les baï- 
gneuses ne portaient que le costume d’Eve! (sic/ ) Quand 
On nous aperçut au large, le directeur des bains envoya un 
Maître nageur qui nous pria de rentrer dans la limite de 


notre compartiment, ce que nous fimes sans résistance. Mais 
j'avais vu... bien vu... que mon ami l'ingénieur n'avait pas 
menti! Nous passâmes deux mois d’un séjour bien réparateur 
en tous points. 

Il n’y aurait donc rien de durable sur cette terre? En 
pleine oraison, en pleine réussite, tout va se transformer en 
une catastrophe d’un genre foudroyant! 

Kiew, appelée la ville sainte, est visitée constamment par 
des confréries religieuses. Il arriva vers fin août une centaine 
de moines qui venaient faire leur pélerinage à l’église rem- 
plie d’ex-voto et de remerciements aux vœux exaucés. Mais 
le malheur suivait ces religieux qui ne vivaient que de corni- 
chons, de concombres, de crudités macérées dans de la 
saumure, et dont la plupart étaient presque en décomposi- 
tion. Certains d’entre eux apportèrent le choléra qui gagna 
les habitants, mourant au commencement par 20, 40, 50, 
70, puis par centaines. Bon nombre fuyaient. Le Château 
des Fleurs restait ouvert pour encourager le monde, qui, 
hélas! venait de moins en moins. Les moines étaient tous 
enlevés par le fléau, comme les autres. C'était justice! Mais 
le mal de l’un ne guérissait pas celui de l’autre! Je restai 
comme les musiciens, conseillé par les Directeur3, pour 
prouver que nous n'avions pas peur. Mais mes deux cama- 
rades partirent sans tambour ni trompette pour Saint-Péters- 
bourg. Jusque-là, il était permis de quitter la ville. Pour- 
tant, l'épidémie grandissait et il en mourait par centaines 
tous les jours; quand, tout à coup, le malheur entra au 
Château des Fleurs. Un Directeur meurt dans la nuit, puis 
le secrétaire, puis le cuisinier du restaurant. On avait dressé 


oo (UE 


Sensationnel Voyage d'Exploration 


Brr !!!.. Oui, Monsieur, de 
vrais ‘‘mangeurs d'hommes” 
et leurs macabres chaudières ! 


Présentation le 31 Août à 10 heures 
au Cinéma Select, 8, av. de Clichy 


TG)ricrurss 


8, Atenue de Clichy, PARIS 


Chez les 4 
| 


26 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


l 


PT - Ha. DE CRUEL 


des petites chapelles dans les rues, on jetait un peu d’eau 
bénite sur les tombereaux qui contenaient 7 morts dans leur 
cercueil non recouvert! En rentrant dans ma chambre, le 
soir, j'avoue que je n'étais plus aussi gaillard! Je passai une 
bien mauvaise nuit, car je fus atteint de frissons et de dysen- 
terie! La frousse me gagna. Le lendemain, :l n’était plus 
permis de prendre le train pour se sauver. L'autre Directeur 
était mort aussi. Je restai presque seul dans ce grand établis- 
sement. 
(A suivre.) SIMON-Max. 


Gazette rimée du COURRIER 


La Valse des Millions 


On dit qu'une Société cinémaïtogra- 
phique au capital de 100.000.000 
de dollars serait formée. 

\ (Tous les Journaux.) 


Après la Valse Brune 
Et la valse des thunes, 


MATHIAS SANDORF 


fera les plus fortes recettes 


Celle des billets bleus, 
Et déjà c’est vieux jeu, 
Une valse nouvelle 
Avec une escarcelle 


Qu'il faut bien agiter 

Se danse cet été. 

Pimpante est la musique | 
Elle est très mélodique. 

Le titre en est... mignon: 

Valse des millions. 

Vraiment l’arithmét'que 


Est des plus élastiques. 
Îl suffit d'ajouter 
Dix zéros à côté 
D'un simple et pauvre chiffre, 
Pour qu'aussitôt se chiffre 
Par un chiffre imposant 
Ce chiffre exorbitant. 
Et l'or partout ruisselle, 
Se remue à la pelle. 
Millions, milliards, 
Plein la vue et chambard, 
Des notes à la Presse 
Communiquées sans cesse, 
Dix interviews par jour, 
Des projets et toujours 
Une once de mystère 
Pour embarquer l'affaire, 
C’est l'accompagnement 
Qu'il faut absolument 
Pour valser aujourd’hui 
La valse des... Mi...mi…. 
Une note imprévue 
Eclate sous la nue. 
La lumière se fait, 
Et l’on craint d’être... fait. 
Car toute la puissance 
Tombe en déliquescence. 
Pendant qu'un canard sort 
Du fameux coffre-fort. 
La valse est terminée; 
Tout s’envole en fumée. 
Adieu les millions! 
La valse et les chansons. 
RENÉ HERVOUIN-. 


Le LUNDI 30 AOÛT 
UNION = ECLAIR 


présentera 


AUTOUR D'UN DIVORCE 


Comédie très gaie 
interprétée par 

EDITH ROBERT 
Film Blue Bird 

1338 m. Affiche 120x160 


Anatole gagne le Gros Lol 


Comédie aquatique 

de la même série que 
ANATOLE CHAMPION 
276 m. - Affiche 8ox120 


LES GORGES DE PALESTRO 


Plein air algérien 


Film ÉCLAIR, 144 mètres 


LA VALSE D’AMOUR 


Ciné- Tragédie en 5 actes 


Film fensationnel !! 


À partir du 1: Septembre, nos présentations auront lieu tous les Mercredis (8-15-22-29 septembre) 


UN BEAU FILM FRA! FRA! 


Grande Comédie Dramatique en 5 “ 


M” Émilienne DUX, 


de la COMÉDIE-FRANÇAISE 


me. Marcel VIBERT, 


du Théâtre ANTOINE 


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Adresse télégraphique : HARRYBIO-ARIS LS 
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RÉGION DU NORD RÉGION DU CENTRE RÉGION DU MIDI RÉGION 4 pi 
23, Grande-Place 8, rue de la Charité | 4, Cours Saint-Louis 20, ne. as 
LILLE LYON MARSEILLE 


Et LLLLLLLULULLLEELLELLLEEEEEUULTEELELLLEEEL 


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à LS - 


À de Gaston ROUDES, interprétée par 
M” Louise COLLINE Y 


de L'ODÉON 


SCHUTZ, STEPHEN 


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il Théâtre SARAH- a mn : du Théâtre de l'ATHÉNÉE 


N sa anurox. 4656 mètres - 9 Aïïches - 4 Série de 42 Photos 


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À ia 15 ieux-Marché-aux-Vins hp 

x 97, rue des Plantes place Longemalle 
BRUXELLES it ba GENÈVE 


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Marc 


MONATFILM s'adresse : 
A CEUX qu discréditent l'effort et tenten 


bien inutilement de le paralyser par des manœuvre: 
maladroites et déloyales. 


A CEUX qu doutent encore de la vitalité 


de notre industrie, aux timides, aux hésitants... 


MONATFILM s'adresse aussi : 
AUX METTEURS EN SCÈNE soucieux de 


la défense des intérêts qui leur sont confiés. 


AUX ÉDITEURS INDÉPENDANTS qui 


désirent faire connaître leur production sur tous les 
marchés du monde. 


AUX MAISONS DE LOCATION qui veu- 


lent maintenir leur bon renom avec des productions 
françaises égales aux meilleures. 


AUX DIRECTEURS DE SALLE dont les 


programmes sont en cours de préparation. 


AUX ACHETEURS confiant dans le relève4 
ment de notre ART. 


MONATFILM a groupé pour la prochaine saison : 


| 4 Films en série - 12 et 15 Episodes 


Æ CHATEAU DES FANTOMES Mise en scène de P. Marodon ill 
+ESSOR « Burguet 

ROIS GRAINES NOIRES « Ch. Torquet et Challiot 
. BALUCHET, Roi des Détectives « G. Leprieur 


——— 


Une Série de Drames Modernes 


ILS DU VENT Mise en scène de M. de Carbonnat 
€S Trois Gants de la Dame en Noir « Marodon 
AFFAIRE PLASSAR « André Hugon 

À HURLE « G. Champavert fl 
LA FALAISE SE Darlths || 
EVOLTÉE | « G. Leprieur | 

FA FEMME AUX DEUX VISAGES « P. Marodon 
ŒUR DE GITANE Production Valcourt 
lARTARIN SUR LES ALPES Mise en scène de Vorins 

E TOCSIN « P. Marodon 
ES MORTS QUI PARLENT « P. Marodon 
À FÉE DES NEIGES « P. Marodon 


Interprétés par : Suzanne GRANDAIS, Huguette DUFLOS 
__ Elmire VAUTIER, MAXA, TALBA e |© 
Paul Capellani, Bosc, Escande, Volnys, Roussel, Jean Dehelly, Vilbert, etc... 


32 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE ï E 


BÉS BEAUX FILMS 
‘LE SILENCE ” 


Scénario et mise en scène de Louis DELLUC (Delac et Vandal) 


J'ai assez souvent et assez librement dit ce que je pensais 
des films de tout le monde pour me sentir très à l'aise au 
moment de parler du mien. Je crois en connaître les qualités, 
car je vous avoue que Le Silence me paraît en avoir. Mais 
je suis sûr d’en connaître aussi les défauts et je pense qu'il 
en a plus d’un. 

Si je dis que j'aime ce film cela n’étonnera personne. Si 
je dis pourquoi je l’aîme, cela étonnera peut-être davantage. 
Il y a dans Le Silence une chose séduisante (pour moi, du 
moins) c’est que, du point de vue dramatique et intensité, 
cette bande ne pouvait être réalisée autrement qu’elle ne l'est. 
Ses éditeurs ne sont peut-être pas tout à fait de cet avis. 
Mais je tiens à faire remarquer qu’ils ont respecté jusqu'ici 
et m'ont promis de respecter l'œuvre que je leur livrais. 
J'apprécie trop cet esprit de liberté pour ne pas souhaiter 
qu'il s’étende désormais à tous les éditeurs, à tous les met- 
teurs en scène et à tous les auteurs. 

Car une chose me plaît aussi dans Le Silence: c'est que 
le metteur en scène a suivi mot à mot et strictement à la 
lettre et dans l’esprit, la composition de l’auteur. Ne croyez 
pas que la réunion de ces deux collaborateurs en une 
seule personne ait facilité la tâche. Vous avez d'ailleurs à 
chaque instant l'exemple de metteurs en scène dits de génie 
qui sont en même temps auteurs dits de génie, mais qui arri- 


vent de par la confrontation de leurs deux génies à bâtir des 


films où le génie se baptise du nom de ridicule. 

Vous ne me ferez pas dire que dans Le Silence, auteur et 
metteur en scène aient cru devoir vivre dans un perpétuel 
enthousiasme réciproque. Non. Je vous jure que l’un et l’au- 
tre n’ont jamais songé qu’à faire simplement ce qu’il fallait 
faire. Cela ne manque pas de prétention, j'en conviens. 

Le drame lui-même est fort simple. Sa forme l’est encore 
plus. Un homme, seul chez lui, un soir, trariquille, s'apprête 
pour un rendez-vous qui peut passer pour un rendez-vous 
d'amour. Il n’est pas très amoureux, il est galant, car il n’a 
aimé qu’une fois encore: c'était sa femme et elle est morte. 
Il l’a tuée, naguère, il la croyait coupable depuis une atroce 
lettre anonyme. Ainsi, en passant son smoking et finissant son 
cigare, il évoque le passé, il le reconstruit, il voit sous son 
vrai jour. Le souvenir naît d’un portrait, d’une lettre re- 
trouvée, d’une arme dans un tiroir. La vérité éclate enfin 
devant ses yeux. La fatale lettre anonyme fut écrite par une 
femme qui l’aimait. C’est celle qui va venir dans un moment. 
Horreur! Va-t-il la tuer? Non. Il se tue, comme si la petite 
morte innocente l’appelait. 

Ce drame rapide et mondain pouvait prendre beaucoup 
de caractère du fait que c’est un monologue et que nous 
assistons au silence éloquent de cet homme face à face avec 
sa pensée ou ses souvenirs. Nous les voyons, ces souvenirs, 
mais en quelque sorte hors du drame et il n'y a qu’un per- 
sonnage. J'aurais voulu que le spectateur eût l'impression que 
Le Silence avait un seul interprète. 

Cela dépendait du metteur en scène. Ÿ a-t-il réussi? En 


partie, et je crois que les plans différents donnés au passé 
et au présent prendront assez de relief pour entretenir l'ar 
mosphère déjà synthétisée par la brièveté du film. J'an 
moins certains éclairages du premier plan. Enfin, il Y ave 
beaucoup mieux à faire pour établir l’intimité du cabinet £ 
travail de cet homme qui se souvient avec tant de passion 
L’excuse du metteur en scène est qu'il en est à son deuxièrif 
film seulement, mais avec les matériaux dont il disposall 
cette excuse avait moins de prix. Probablement goûtera-#? 
la qualité photogénique des meubles aux lignes stylisées, 
tableaux peints largement, des tapis bien nets, des pibelo 
toujours très différents du ramassis habituel de ferraille du 
voit dans trop de films français. Tout cela prend bien et ren 
bien à l'éclairage électrique. Le studio du Film d’Aït E 
un bon outil pour les artisans du Cinéma. Des films illustré 
l’ont prouvé récemment. Tout au plus peut-on demander que 
lampes et projecteurs soient de genres plus variés (l'absen®® 
des tubes à mercure était bien regrettable) ce qui éviteräl! : 
leurs nombreuses productions un air de famille où le 1° 
initié peut voir de l’imitation. 

Si je fais ces réserves sur le scénario et sur la mise S. 
scène, je n’en fais aucune sur l'interprétation. Signoret repli 
sente cet homme silencieux qui erre dans les huit pièces 
son appartement en y trouvant des lambeaux du dr 
passé. Il y est remarquable. Ce comédien a tous les dons: 
pourrait presque dire qu’il én_a trop, car on l’appelle de 
de points extrêmes à la fois qu’il a juste le temps d'enti® 
prendre et pas toujours de finir, ce qui est très demmage po 
le Cinéma — où l’on manque d'hommes. Cette fois-ci 10 
complet. Il va d’un bout à l’autre de l’homme qu'il cie 
Il le vit. C’est de tout premier ordre. Je connais peu 
comédiens capables de monologuer avec une telle vérité 4 
l'intensité pendant huit cents mètres. 

Eve Francis est la maîtresse passionnée qui écrivit la 
mauvaise et qui donne son cœur maintenant. Elle a compo" 
là un des plus beaux masques de la cinégraphie. Je l'a , 
dans La Fête Espagnole, dans Le Silence, dans Fun 
Noire, dans L'Américain. J’admire que son talent exc 
tionnel mette tant de science et d'équilibre dans le Jabe 
matériel d’un rôle. Robes, coiffures, bijoux, soulignés pê 
la ligne de ses attitudes spontanées, font d’elle une interpr* 1 
profonde, aiguë, créatrice. Cela nous change de quelqu 
unes. 

Ginette Darnys et Andrew F. Brunelle sont excellen® 
dans des personnages trop brefs qu’ils ont consenti à int 
préter. Cela suffit à prouver que ce sont des artistes. 

Grâce à de tels collaborateurs, Le Silence prend peut-f}, 
toute la force que j'ai voulu lui donner. J'irai, parmi, 4 
publics populaires dont l’écran est la meilleure joie, vérifie 
si tout ceci est juste et si la tragique aventure de l’homme 
se tait est contée comme elle devait l’être par... 


an! 


Louis DELLUC: 


ÉDITION : 4°" Octobre 1920 


Louvre 22-03 


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HAGNIT XEIN 9uUID NE OZGEF 00 OZ IPUN'T : NOI.LV.LNASÆMT 


s4 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


Sécurité pour les Spectateurs. 
Trangulité pour les Directeurs. 


PLUS D'INCENDIE 


et surtout 


PLUS DE PANIQUE 


dans les CINÉMAS 
Appareil Henri AILLAN, Breveté à. G. D. G. 


(France et Étranger) 


Se place sur tous les Appareils de Projection 


sans avoir à les modifier 
NOTICE SUR DEMANDE 


G. L E N FA N [ s, ne Struts, Masilke 


TÉLÉPHONE 61-50 


La Semaine Niçoise 


À défaut de nouvelles intéressantes à donner aux Lecteurs 
du Courrier sur les travaux actuellement en cours dans les 
studios de la Côte d’Azur, j’ai la ressource de leur offrir 
aujourd’hui les petits potins du jour qui circulent dans les 
Cinémas Niçois. Car, malgré la chaleur accablante, les lan- 
gues fines et déliées travaillent. 

Que faut-il de plus pour être heureux, me disait hier un 
artiste de Ciné? Sans faire un pas, sans être dérangé par 
un importun, nous accomplissons par ces journées torrides, 
des voyages charmants en Scandinavie, en Suède et en Nor- 
vège. Nous contemplons des paysages ravissants où les blés 
ondulent et où chantent les clairs ruisseaux. Nous aperce- 
vons la neige et les glaciers, grâce aux documentaires. Bref, 
nous vivons satisfaits... et contents! 


Des conversations saisies au vol, il résulte : 


— Que l’Amicale des Artistes de théâtre, de music-hall et 
de Ciné, fondée il y a deux mois à peine, se constitue sur des 
bases solides. Mais, on. élimine, on élimine... Pour en faire 


mn 0 


partie, il faudra montrer pattes blanches et avoir des papiers 
en règle. Tant mieux. Voilà une œuvre utile, à laquelle vont 
tous nos souhaits de prospérité. 

— Que M. Arthur Bernède fera tourner un film, qui éton- 
nera le monde cinématographique et clouera sur place, un 
poignard en plein cœur, tous les détracteurs d’Impéria! 

— Que des maisons Américaines installeront, cet hiver, des 
studios-modèles où tourneront des troupes d’artistes venues 
d'Amérique, i 

— Que la Société Industrielle Cinématographique est dé- 
sormais propriétaire des studios de la Victorine et de la créa- 
tion Louis Nalpas. 

— Que M. Sandberg est à la tête de la Société des Cinés- 
Romans. 

— Que Mlle Cessie Pearly, une future Etoile, est en ce 
moment à Paris, à la veille de signer un contrat avec une des 
firmes les plus connues. 

— Que le metteur en scène Jean Durand part pour l’Amé- 
rique... 

Je m’arrête, car voici l’heure du bain! 


Dans les Cinémas !: 

Sept Etablissements sont encore au tableau : 

L’Excelsior nous donne la joie de voir Fannie Ward, dans 
Betty à la Rescousse. : 

Le Fémina passe Germinal, d'Emile Zola et Houdint 
(19° épisode). 

Le Roméo, avec Impéria, 1° épisode, et Rigadin, nourrice 
sèche, contente sa fidèle clientèle, 

Le Politeama fait applaudir Fabienne Fabrège, dans la Lé- 
gende du Manoir. 

L’Eden Ciné présente le dernier succès de William Hart : 
le Repentir de Rio Jim. 

Tivoly donne : Jules César, drame à grand spectacle. 

L’Idéal ferme pour 6 jours pour réfection de la salle. Réou- 
verture dimanche prochain. 

Je m'en voudrais de ne point dire un mot du grand 
Concours de Beauté des 49 régions de France, organisé par 
Le Journal. Ici, toutes les jolies filles sont en ébullition, et, 
Dieu sait, si elles sont légion celles qui peuvent prétendre 
au titre de la plus belle femme du Midi, Marseille, Arles: 
Montpellier, Perpignan et Ajaccio, n’ont qu’à bien se tenir! 
Celle qui aura l’honneur de tenir la bannière Niçoise sera 
une concurrente redoutable! Et je ne serais même pas étonné 
de voir les Arlésiennes, si belles pourtant avec leurs jupon$ 
courts, leurs bas de couleur, leurs souliers de satin retenus 
par une boucle et leur coiffure assujettie autour du front 
avec d'énormes épingles d’or, distancées de loin et battues 
par une de ces étranges et effrontées Marseillaises, qui mar- 
chent comme une Espagnole, dansant la cachucha. 

D’Avignon, la ville des cloches par excellence, à Antibes 
où les rossignols chantent, comme à Vérone, sous des gre- 
nadiers fleuris; sur toutes les collines parfumées de lavan- 
des et autour des citernes ombragées par des figuiers, paï- 
tout en Provence on ne parle que du Concours de Beauté! 
Quelle sera l’élue?.… Bientôt, nous serons fixés, 


PAUL BARRIÈRE. 


MATHIAS SANDORF 


fera les plus fortes recettes 


iNÉ-locarion 
‘EcuiPse . 


PROCITAINEMENT 


dans 


DRAME JAPONAIS 
Scénario et Mise en Scène de RENE MON'II 


36 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


Les Succès de l'UNION-ÉCLAIR 


“Le Courrier” à Lyon 


Lyon, le 23 août 1920. 
Comme « Tout le monde » le mois d'août m'a appelé à 
Ja campagne. Me trouvant près de Grenoble je n’ai pas laissé 
passer l’occasion de rendre visite à mon excellent et très 
sympathique collègue Issaly qui présentait dans son établis- 


sement type La Dette de la maison Harry. Un très bon or-, 


.chestre, une salle comble et enthousiaste, un succès ! 

A Lyon, La Scala, toujours favorisée, donnait Le Pirate du 
Saint-Laurent interprété par May Allison et L'Orgueil de la 
Faute, comédie dramatique, deux grandes bandes formant 
un ensemble parfait. £ 

Grolée Cinéma. — Un bon point à cet établissement qui a 
présenté à ses habitués Chouquette et son AS (Pathé) d’après 
le vaudeville de Hennequin. 

Le public a paru enchanté de l'intention du directeur qui 
a tenu à varier ses spectacles : après les frissons et les lar- 
mes ce fut, cette semaine, Rigadin qui donna la vraie note 
comique. 

Aubert-Palace. — Décidément cette superbe salle admira- 
blement bien dirigée a définitivement conquis la faveur du 
public lyonnais. Après La Demoiselle de Magasin (Harry), 
interprétée par la délicieuse Alice Brady, cette semaine nous 


SYNDICAT DES 


ou susceptibles de leur oftrir leurs services. 


OPÉRATEURS DE PRISE DE S 
SYNDICAT PROFESSIONNEL INDÉPENDANT 

luscrit au Répertoire de la Préfecture de la Seine sous 
MM. les Employeurs, Directeurs et Metteurs en scène recherchant un Opérateur de prise de vues sont 
priés d'adresser par correspondance leurs offres d'emploi au secrétaire du Syndicat, M. RINGEL, 2, rue 
Legemptel à Vincennes, qui leur soumettra, par retour du courrier, la liste des Opérateurs disponibles 


TT 


avons été enchantés de voir à l'écran Le Précurseur (Aubert) 
d’après le roman de Mare Twain. 

Toutes nos félicitations à l’aimable directeur, M. Botex, 
qui sait obtenir des salles combles et peut se flatter de savoir 
satisfaire son public. ni. 

Majestic. — Les amateurs du film américain ont pu $€ 
réjouir et à bon escient : Conqueror (Kox) a obtenu un Sue 
cès mérité. \ 

Et pendant ce temps M. Davidson dirécteur de Fantast0 
fait aussi comme les autres : il villégiature en Savoie. 

A la prochaine réouverture de: son établissement il nous 
a promis des merveilles ainsi que du reste la sympathique 
Mme Chantelot qui fait transformer complètement son Ciné- 
ma Moderne que tout Lyon voudra voir. Attendons !! : 

Notre camarade et ami M. Gazel modifie la disposition dé 
sa grande salle de la Gaité Gambetta. Entraîné dans le tour” 
billon des transformations, il ne sera pas prêt pour la date 
qu'il avait fixée pour la réouverture de son établissement: 

Ce sera paraît-il, pour la première semaine de septembre: 
Les habitants de « la Guille » sont désorientés, il leur man: 
que la Gaîté Gambetta, mais patience! car sous peu aussl 
M. Solore, retour des vacances, Va ouvrir le Cinéma Glorid 
et reprendre ses premières visions. 

Sannr-JEaN Boucne D'Or. 


“Le Courrier” à Marseille 


RENEARE 
Modern. — L'œuvre splendide tirée du célèbre roman de 

Tolstois: Résurreclion avec Maria Jacobini (Pathé) et Un 

dangereux petit démon, avec Miss Texas Guinan-Bebert. 

Comœædia. — Quittant les steppes glaciales de la Russie: 
où le Modern nous avait convié, nous revenons à notre bon 
soleil du Midi, que nous retrouvons dans Une idylle à Nice; 
vraiment bien interprétée et mettant en évidence les splen- 
durs de notre grande ville mondaine méridionale. Bonne 
partie de rire en voyant Zigoto, vicomle par amour (G. Petit- 
Vitagraph), et les amis des toutous sont bien servis en fair 
sant un tour à lL’ « Exposition canine ». 

Régent. — Florence Reed y est, non pas En chair et en 0$; 
c> qui pourrait bien lui arriver un jour, mais dans un su” 
prbe film Briseur de Lys (Pathé), drame émotionnant jus” 
qu’au coup dé théâtre final. Et comme il y a toujours des 
spectateurs qui veulent rire, rire aux larmes, Business avan 
{out a été choisi pour eux. 

Fémina. — Gaumont : La vie pour la vie, un émouvante 
comédie dramatique fort bien interprétée (Film Ermolieff): 
Conan Doyle a passé cette semaine à Marseille et n’a, pas dû 
être faché de voir que sa Nuit tragique de Sherlock Holmes 
était à l'écran. Après avoir fait dresser les cheveux sur Ja 
tête de nos concitoyens il a repris la route vers l'Australie 
et nous l’oublions déjà, tellement Un père dénaturé (Para 
mount), nous fait rire. 

R. HARRASSOWITZ. 
es D MER RS 


Si vous désirez recevoir régulièrement * Le 
Courrier ”, souscrivez un abonnement: 


Pour la France: 2Otr.; Pour l’Etranger : 30 fr. 


VUES CINÉMATOGRAPHIQUES 


le numéro matricule 3334 (Loi du 24 Mars 1884) 


Le Président 


rançai’e : 


LE 


DROI 


VCÉRATTO de , 
ÎMaurice de Mar @} 


Inye _. ee. 
CA euaru. 


D'ociete des 


FILMS ECLIRSE 
! rue D Lazare. ns 


eorge/LANNC/ D F DR 


dan Na | 


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nn Le 


= LL 


Dans le DROIT} 
droit de conscienct 
sentiment de l’hom 
médecin ?.… gs 

Le problème est ! si 
l’âme pure sait paie 
la force de l’abné£ül 


=. il 
000000000000 1 


Publicité : 


Je + 


9 #9 TROIS AFFICHES 2 9 
10 PHOTOS ARTISTIQUES 


6 AGRANDISSEMENTS 
NE 50 x 60 js 


|| ATUTE DHHU 


ÎT o TUER , 


Die ii = 


D. | 
nn: 


IE 


ÆE 


Va 
lu 
mt (UE 


Sfcénario de Maurice de MARSAN 
Mise en Scène de Ch. MAUDRU 


DENEUVE 


INTERPRÉTÉ PAR : 


JACQUET - MANGIN 


ET 


PTIT CEA LELLLLCL LIL TELL LEE LCELTLE LE CETTE TE TETE TETE TETE ES PET TT ESS TUTO T NT PET PESTE TE 


Libre pour tous Pays 


CELTELELELEL EL LEE LI 
LLLEEETECEE LEE TEE 


TITI NTTETENE EE LINE CELL TEEN LEO EL CNET EEE EELTEEEECECEELELECTENE EST ENCEETETENERETENTEEEE TETE TE TITI TU) 


HEHAIHIUR TNT #l 


INÉ-IOCATION 


ÎNE-JOCATION 
- ECLIPSE - mm 


- FCLIPSE : 


au même titre que 


imanasi FORFAITURE rurus 


Le Droit de Tuer ? 


est un drame de la vie. 
De cette œuvre puissante une émotion noble 
se dégage. C’est l’histoire de la lutte éternelle 
entre 


{’Amouret le Devoir 


#% La sobriété de l’interprétation prête aux 
personnages une allure de vérité. Il semble 
qu'ils vivent réellement les phases tragiques 
du drame, et le spectateur se laisse prendre 
par ce jeu simple et émouvant. % #4  % 


[FTETTLRPEEENELEELELEEEPELERRREEREILESCEEEPR ERP ERSEPREREEEE 


PRÉSENTATION SPÉCIALE 
RAANAAEN AN ANRNRNRSREIRS , EL 


| Wan Le 2 Septembre 


à 10 heures du matin 
= NU 


Magnifique 


[E 


le 


CL 


{ 
Il 


FEES 2 cu masranves MN, 


den nt ense uns : 24, Boulevard Poissonnière nnnnreremememsasnnes 


iNÉ-JocATION 
-FCLIPSE - 


le 15 OCTOBRE 


sortira le Premier Épisode 


TUE LA MORT 


Film en 12 Épisodes de la Société des Cinéromans 


HITEO-De Z2C 
RETETECE 2e. 


mis en scène et interprété par 


René NAVARRE 


Roman de Publié par 


M. Gaston LEROUX “LE MATIN”? 


42 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


Une évocation $grandiose 


Tard, dans la soirée de mardi, après la fermeture des 
bureaux, la semaine dernière, Le Courrier recevait le télé- 
gramme suivant: 


Le Fraper - 28, BdSt-Denis, Paris 
Fontainebleau-826-36-17-16-:5 


Tournons demain Mereredi scene des 
adieux Fontainebleau dans film 
‘‘Agonie des Aigles’'’.Serions tres 
honorés de votre présence. Pourriez 
prendre train dix heures cinatante 
cinq, auto sera gare arrivée. 

Salutations. 
Duvivier 


Cette aimable invitation ne parvint donc à la rédaction 
que le lendemain mercredi. Le temps matériel faisait défaut 
pour prévenir notre Directeur qui était allé passer à la brise 
du large en Bretagne quelques semaines de repos après une 
forte grippe qui l'avait contraint à battre en retraite. 

Nous regrettons bien sincèrement de n'avoir pu nous join- 
dre à nos aimables confrères Dureau, du Ciné-Journal, 
Boisyvon, de l'In'ransigeant, Vérhylle, de l’Ecran, et bien 
d’autres qui assistèrent à cette splendide évocation historique. 

Le Courrier s'en excuse auprès de MM. Georges d'Es- 
parbès, Bernard Deschamps et Duvivier. Mais il espère 
bientôt applaudir l’œuvre terminée qui est une des plus belles 
pages de notre glorieuse histoire. 


Les Petits Jeux... Olympiques 


Les Olympiades d'Anvers connaissent un succès sans 
précédent. Une foule nombreuse est venue là pour acclamer 


LE —— 


tabl HERMAGIS, 


Les OBJECTIFS HERMAGIS 


sont les SEULS qu'il est 
inutile de recommander 
aux Exploitants 
É parce qu'ils Leur sont DEMANDÉS 
= = par leurs Opérateurs 
pticiens Const”, 29, Rue du Louvre, Paris (2°) 


Adresse télégr. : Hermagis-Paris — Téléphone : Gutenberg 41-98 


MP A A ere AE et A 0 EL ne 


les athlètes des différents pays et pour voir ce spectacle vrai- 
ment unique. 

Dans l'antiquité, le premier jour des fêtes olympiques; 
qui duraient alors cinq jours, avaient lieu les processions: 
cérémonies diverses et les sacrifices. 

De nos jours, certaines pratiques ont encore subsisté n0- 
tamment celle des sacrifices que l'on pourrait appeler plus 
exactement ‘les petits jeux. olympiques. 

La direction des Olympiades d'Anvers avait probablement 
décidé que les dits sacrifices eraïent supportés par la Presse 
animée, et à cet effet, quelques jours avant l'ouverture des 
jeux elle adressait une lettre à nos grandes firmes de repor- 
tage photographique, telles que Pathé, Gaumont, Fox-Film: 
‘eur offrant pour dix mille dollars, soit environ 150.000 
francs, avec les fluctuations du change, l'exclusivité de la 
prise de vues des jeux olympiques. 

Le sacrifice ne fut pas accepté et les dites maisons en- 
voyèrent à Anvers leurs opérateurs. Leurs confrères reporters 
et photographes pénétrèrent dans l'enceinte sur simple pré- 
sentation de leurs cartes, mais quand les opérateurs voulurent 
en faire autant on leur réclama la modique somme de deux 
mille francs. 

Que faire? Les verser et pouvoir ainsi prendre les dif- 
férentes phases des jeux? Refuser et priver de ce fait des 
millions de spectateurs d’une manifestation chantée dans tous 
les journaux du monde entier? 

Les envoyés des maisons se rallièrent à la première solu- 
tion et versèrent donc les deux mille francs demandés. De 
leur fauteuil les fidèles de l’Ecran purent donc applaudir eux 
aussi les athlètes quelques jours après. Tout le monde ne 
peut pas aller à Anvers. 

Ce fait étrange mérite d’être signalé. Il est en effet inadr 
missible que la Presse animée ne soit pas traitée avec les 
mêmes égards que son aînée la Grande Presse. Les deux 
faisant œuvre d’infcrmatrice on ne peut admettre qu'une 
ceule et unique règle. Il est pénible de constater qu'un esprit 
de ‘'ucre vienne jeter une note discordante dans l'harmonie 
de manifestations aussi imposantes et grandioses. 


LE PILOTE. 


(Anciennement : 18, rue Rambuteau) 


DAME 


44 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE a | 
C4 
SUR L'ECRAN 


AVIS 


Nos lecteurs sont instamment priés, lorsqu'ils 
nous écrivent une lettre nécessitant une réponse où 


une transmission de vouloir bien joindre un timbre _ 


à 0.25. Nous les avisons, en même temps, que nous ne 
faisons aucun envoi contre remboursement et que 
toutes les commandes d'abonnement, de volumes ou 
de publicité doivent être accompagnées de leur 
montant. Il nous est matériellement impossible, au 


taux actuel des marchandises, de procéder 
autrement. 


CHANGEMENTS D'ADRESSE 
Tous les changements d'adresse doivent être 
accompagnés de 
O fr. 75 


en timbres pour frais de réimpression de nouvelles 
bandes. 


—_—_—__—_—_—_——_ EEE 


Remerciements. 


MM. René Besse, Cormeilles-en-Parisis (Seine-et-Oise) ; 
CAUDRILLER, Bezons (Seine-et-Oise) ; NEUVILLE, Crépy- 
en-Valois (Oise) ; Jean DEHELLY, Hennequeville (Calva- 
dos) ; Charles CHARLY, Meknes (Maroc) ; THuoc, Tuyen- 
Quang (Tonkin) ; Albert DIEUDONNÉ, Eze-sur-Mer (Al- 
pes-Maritimes) ; César VANHAUTTEGHEM, Wattrelos 
(Nord) ; Mlle HuTT, Orléans (Loiret) ; Phocéa-Location, 
à Bordeaux (Gironde) ; Phocéa-Location à Lyon (Rhône) ; 
Phocéa-Location à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; Phocéa- 
Location à, Nancy (Meurthe-et-Moselle) ; M. Juan SALA, 
Barcelone (Espagne), sont avisés que leur abonnement au 
Courrier Cinématographique est inscrit. 


Nous leur adressons tous nos remerciements. 


LA DIRECTION. 
Es 


Que fera D. W. Griffith ? 
Sous la présidence de D. W. Griffith vient de se fonder 


récemment une gigantesque société d'édition au capital de 
50 millions de dollars dont le siège social est situé dans l'Etat 
de Maryland. Un banquier de New-York et un financier de 
Chicago sont parmi les directeurs. On dit que cette com- 
pagnie ne s’occupera pas seulement de cinématographie, mais 
encore de théâtre depuis le genre vaudeville jusqu’au grand 
opéra. 

Le fait que D. W. Griffith appartient déjà aux « Big 
Four » semble laisser entrevoir une rupture dans ce dernier 
groupe, car il est bien évident que le célèbre metteur en scène 
ne se pourra partager entre deux aussi puissantes affaires, et 
sera obligé de choisir l’une ou l'autre. 


“ Vos succès sont la base des nôtres”: 

Travailler pour soi en travaillant d’abord pour les autrés 
voilà qui est peu banal à l'heure présente. La Select Picture 
veut agir ainsi: Et elle commence déjà par mettre en pra” 
tique sa devise: 

« Vos succès sont la base des nôtres » en offra 
Directeurs de Théâtres, des films tels que La Maison de # 
Douleur et Un Bon Copain (de Selznick Pictures) avec 4 
vedettes O’Brien et Elsie Janis! 

La Select sait bien que le succès ne s'obtient qu'e 
nant au public des pièces dont il retient quelque chose 
joyeux et d’intéressant. L. 

Et pour la gaieté voici Bill Bockey! Bill Bockey l'in 
table comique que la Select nous présente! Cet incompara 
pince-sans-rire, cet acrobate de grande valeur, complémel 
indispensable des magnifiques programmes de la Select, 
enrichir tous les cinématographistes. 

Elle est psychologue la Select! Elle a deviné qu'e 
vaillant au succès de ses clients, elle travaillait à son pr 
succès. 

C'est beau et ce sera fécond! 

- 


nt aux 


n do!’ 


de 


n tra” 
opé 


Précisions. 

Le Courrier annonçait dans son dernier numéro la diss® 
lution de la Société Guilbert et Coissac. Le complémell 
d'information que nous donnons ci-dessous est tiré d 
Cinéopse, que dirige notre excellent confrère M. Coissac" 

« Le 20 juin dernier, MM. Guilbert et Coissac g 
décidé, d’un commun accord, de dissoudre à l'amiable 
Société qui portait leur nom; chaque associé reprend sa P ac 
dans la grande famille qu'est la Cinématographie français 
M. Guilbert continuera, comme antérieurement, d’exploitt! 
la maison de l’Allée-Verte et M. Coissac, ,tout en restal 
directeur-propriétaire du Cinéopse, prendra, à la date 
1e octobre, la direction des services de vente et d’achat d 
matériel cinématographique de la Maison du Cinéma. 

te 
Le Simoun. | 

Plusieurs grandes firmes de la Métropole ont l'intenti®! 
de tourner prochainement une suite de films en Tunisie. , 

Les artistes de la « Jupiter », Société nouvellement crée 
sont actuellement à Tunis. 

Ces artistes « tournent » un épisode d’un grand film: Le 
Simoun. Celui-ci a été commencé dans le Sud-Algérien 1 
Bou-Saada et dans les ruines de Djemila. , 

Parmi les artistes venus pour « tourner » ce film, citoñ 

M. de Merly, administrateur; M. Roussel, metteur ee 
scène : Mlle Emmy Lynn, la grande artiste parisienne? 
M. Marcel Vibert, M. Bogaert, M. Medor; M. Alber 
Bras: M. Daltour, Mlle Fille, Mlle Satel, etc., etc. 


Ajoutons que deux charmantes artistes du Théâtre 1 | 
plein air, Mlles Colette Smith et Rosel, ont été sollicité® 


pour prêter leur concours à l'exécution de ce film. 


FRANCIS 
DUREC 


Princesse DOUDJAM 
GASTON JACQUET 
LEONID VALTER 


DANS 


L'AMÉMRICAIIN 


Drame de mœurs et d'aventures basques 


:: composé et mis en scène par :: :: 


LOUIS DELLUC 


46 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


em 


Information. 

Nous apprenons avec un réel plaisir que M. C. Ebéoglou, 
installé il y a quelques mois à Paris, a commencé ses achats 
sur une grande échelle. 

Plus de soixante mille mètres des films français choisis ont 
été déjà expédiés en Egypte et aux Balkans par M. C. 
Ebéoglou qui est en train de s'installer aussi en Pologne et 
en Tchéco-Slovaquie. Notons que parmi les films achetés 
figurent Le Lys Rouge et L'Holocauste, de M. de Marsan, 
Gosse de Riche, La Révoltée, Arthur Flambard, Impéria 
et Tue la Mort. 

ex 
La belle dame sans merci. 

Le dernier film de Mme Germaine Dulac, à peine achevé, 
vient d’être présenté à une maison anglaise, avec laquelle la 
Société D. H. a passé un important accord. 

Je 


Auteurs de scenarii, si vous voulez vous 
faire jouer... 

La Société de productions cinématographiques « L. Morat 
et P. Régnier » met à l'écran tous genres de pièces, drames 
et comédies. 

Envoyer manuscrits à examiner à M. Courau, correspon- 
dant de la Société, 32, rue des Vignes, Paris (16°). 

eu 
Gros Potin. 

Qui dira pourquoi et comment un permis d'exportation 
de 5 millions de francs à destination de l’Allemagne a été 
accordé a M. PIL1Mex-chef de la S PC Alec. 
etc. Mystère, discrétion ou. autre chose? 

Nous poson; la question à qui de droit. 

Lg 
Séductions. 

La Ciné-Location Gaumont fait admirablement ce qu'elle 
fait. Elle nous présentera cet après-midi, 28 août, à 2 h. 30, 
au Gaumont-Théâtre, 7, boulevard Poissonnière, un grand 
fm, La Cité perdue. L'invitation qu’elle lance à ses amis 
est un petit chef-d'œuvre d'originalité et de bon goût. On 
ne saurait lui résister tant elle semble séduisante. 

Félicitons la Ciné-Location Gaumont qui sait ainsi appor- 
ter un véritable souci d’art dans les moindres détails de ses 
manifestations. 


Prix défiant toute concurrence 


Successeur de E. GALIMENT 


Tableau de Distribution tout en marbre blanc 
AVEC OÙ SANS RHÉOSTAT DE RÉGLAGE 
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24, Rue de Trévise :: PARIS (9:) 
TÉLÉPHONE : Bergère 38-36 


Ea Revanche du Film Français. 


Il paraîtrait.… que Lina Cavalieri et Lucien Muratoït 


tourneraient pour la première fois un film en France: Le 
scénario aurait été écrit par un auteur français. ; 
Ces deux grands artistes n’avaient tourné jusqu'alors qu éb 
Amérique et en Italie. 
ee 
La Vague de Baisse. 
Une décision des principaux Editeurs s’occupant de Tech 
nologie et de Sciences appliquées, a porté à 100 0/0 le 


majoration des prix de Catalogue, qui était jusqu'à présel 
de 50 0/0. 

L'application de cette mesure datera du 1° septembié 

prochain. 
us 
André Séchan. 

Nous avons le plaisir d'apprendre que le distingué et jeun 
artiste André Séchan est à la veille de terminer sa première 
série de films comiques connus sous le nom déjà fameux 
Frilzigli. Nous sommes heureux de noter l'effort accomP) 
par notre excellent compatriote dans ses dernières création 
et en particulier le progrès et le soin qu'il a apporté dan” 
son jeu et dans la mise en scène de ses scénarios. Nous lu 
crions bravo! et anticipons en pensant qu'il pourra not 
tourner d'ici peu des films d’allure fine et française. Le suc” 
cès obtenu déjà par ses premiers films le aisserait suppose! 


Ce 


Annuaire de la Cinématographie Belge. 

Le Courrier vient de recevoir l'Annuaire de la Cinémd 
tographie Belge. Ce vade-mecum de tous les cinématog/? 
phistes, édité par la Publicité Lichining, est admirableme? 
présenté et rédigé et contient de précieux renseignements si 
tout ce qui a trait à notre indurtrie. 

Des listes complètes des personnalités cinématographiqu 
du monde entier, les adresses d'artistes, metteurs en £cë* 
éditeurs, loueurs, spécialistes, y sont publiées. 

Il y a là un véritable effort réalisé et nous ne saurions 
encourager nos amis en leur conseillant de demander à 
Publicité Lichtning, 2, place de Brouckère, à Bruxelle* 
l'Annuaire de la Cinématographie Belge, qui est veñ 


Jar 20: | 


trop 


LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 47 


LES ESSAYER... . 
c'est LES ADOPTER. 


Charbons spéciaux 


pour PROJECTION, CINÉMAS, THÉATRES 
et MUSIC-HALLS 


CONTPTETEE NTI E TEE TEENM REINE CEIIITEIEIITIN TELE E EL EEE EE LE LLLLEELEL LIL LUELEELELE LEE EEEEEEE EEE LUN 
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MARSEILLE : 81, Rue Senac - MARSEILLE 


Arte y Cinématografia. 

Le dernier numéro du grand périodique espagnol Arte 
D Cinématografia nous parvient à l'instant. C'est une véri- 
table œuvre d’art d’un luxe sans précédent. 

Il nous est agréable de constater que le numéro est placé 
Sous les auspices de M. Louis Lumière, dont une belle photo- 
graphie illustre la première page. Ceci prouve que l'inventeur 

u Cinéma est universellement honoré. Nous nous en réjouis- 
Sons. 

Le numéro ne compte pas moins de 300 pages illustrées, 

es poitraits des vedettes les plus aimées du public. Tous 
es pays sont représentés. Des articles d’une parfaite docu- 
Mentation complètent ce volume. 
. Tous nos compliments à notre confrère ainsi qu'à tous les 
Journalistes qui ont apporté leur contribution à l'édification 
=. ce monument bibliographique de première valeur artis- 
ique. 


Notre éminent collaborateur Simon-Max nous envoie des 
onnes nouvelles de Mers-sur-Mer où il villégiature actuel- 
ement. Notre collaborateur et ami Roger Irriera nous écrit 
es Pyrénées où il excursionne en ce moment et nous dit son 
legret de ne pas avoir avec lui un appareil de prise de vues. 

Le Courrier les remercie de leur attention et leur souhaite 
Une bonne continuation de leurs vacances. 


Si vous êtes difficile, vous pourrez satisfaire vos exigences 
h assistant à la présentation spéciale des films: Varayana, 
Téverie pathétique de Léon Poirier, film Gaumont, série Pax, 
ét Le Mariage de Joujou, Svenska-Film, exclusivité Gau- 
Mont, qui aura lieu le samedi 11 septembre, au Gaumont- 
Palace, à 14 h. 30. 

e Comptoir Ciné-Location Gaumont a l'honneur de 
ous y convier. 


Après s'être appelé successivement: La Plage Noire, Une 
Fille hardie, Celle qui ose, le prochain film de D.-W. Grif- 
fith s’intitulera La Fleur d'amour. 


La Société des Films Eclipse a présenté devant une 
Assemblée de Journalistes corporatifs, dans la salle de pro- 
jection de l'administration, le film Le Droit de tuer. Nous 
donnons en dernière heure le compte-rendu de cette manifes- 
tation artistique. 


La Fox-Film compte dans le monde entier trente studios 
aménagés avec tout le confort et les derniers perfectionne- 
ments. 


De notre jeune et excellent confrère Ciné-Pratique, sous 
la signature de Robert de Nesles, cette définition du metteur 
en scène: 

« Il sera en résumé, lettré, artiste, architecte, décorateur, 
peintre, sculpteur, photographe, c’est-à-dire n’ignorant pas 
ces différentes spécialités: Un metteur en scène digne véri- 
tablement de ce titre, est une encyclopédie vivante, un La- 
rousse en chair et en os, qui conçoit, exécute, réalise, sans 
tâtonnements, qui va droit au but, » 


M. Maurice Maeterlink annonce qu’il vient d'écrire trois 
scénarios qui seront tournés par une firme américaine. L’un 
est La Puissance des Morts, dont il a tiré une pièce qui vient 
d’être traduite en anglais et sera jouée d’ici peu, en AngJle- 
terre d’abord, et en Amérique ensuite par le célèbre comé- 
dien John Barrimore. 


BILL BOCKEY 
BILL BOCKEY 


BILL BOCKEY 
BILL BOCKEY 


comme Bilboquet 
Le célèbre Comique américain qui fait pleurer de rire dans: 


BILE BOCKEY, commissionnaire 


Pyx sentation le 31 Août, à 10 heures, 
un Cinéma Select, S, Avenuede Clichy. 


SELECT ((j)PicruREs 


8, Atenue de Clichy, PARIS 


48 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


COMPTOIR DU CINEMATOGRAPHE 


Téléph. : ARCHIVES 24:79 


H. BLÉRIOT 


187, rue du Temple - PARIS 
MATÉRIEL CINÉMA NEUF ET OCCASION 
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et les Colonies de l'Electrocarbon S. À. 


CHARBONS LAMPES À ARC ET PROJECFION 


GROUPES ÉLECTROGÈNES “ASTER” 


Le Courrier a recu la visite de la charmante étoile fran- 
çaise Gina Relly. Venant d'Amérique elle se rend en Italie 
pour tourner les scènes d’un grand film, et de là, à Londres. 

Etoile vagabonde qui brillez au firmament cinégraphique 
d’un vif éclat et représentez l’art français outre-Atlantique, 
venez éclairer nos écrans de votre sourire et moissonner de 
nouveaux succès. Nous vous attendons impatiemment. 


Au cas où les Sociétés éditrices m’accepteraient pas un 
cahier de trente et une revendications, formulées par l’Asso- 
ciation nationale de l’industrie cinématographique, associa- 
tion qui groupe les écrivains, acteurs, directeurs, opérateurs 
et machinistes de films, une grève générale aurait lieu le 
premier septembre prochain, à Londres. 


Sous ce titre: Les Pieds à l'Etroit, une maison vient 
d'éditer un film dans lequel seules sont visibles les extrémités 
inférieures des acteurs. De plus, aucun sous-titre ne vient 
interrompre cette comédie, et ce n'est qu’au dernier tableau 
que l'identité complète des artistes nous est révélée. 


Un film obtient en ce moment un grand succès en Suisse 
et dans les pays scandinaves: ce sont les Aventures de Ras- 
poutkine, le moine scélérat — qui sous le prétexte d'exposer 
la vie d'intrigues du fameux aventurier — prétend dévoiler 
les mystères de la Cour de Russie. Il serait intéressant de 
connaître où ce film a été conçu et tourné. 


Il y a en Italie 82 Sociétés d'édition, représentant un 
capital de 900 millions de lires On y compte un millier 


Téléphone 40, à Vert (S.-à&-0.) 


ÉTABLISSEMENTS 


OPTIQUE ET MÉCANIQUE DE PRECISION 
AUFFREVILLE, par Mantes (S.-&-0O.) 


d'étoiles de première grandeur, deux mille artistes de second 
plan et une armée de figurants. Plus de 6.000 mécaniciens 
peintres-décorateurs, etc., etc., sont employés par les « st 
dios » et l'exploitation seule nécessite un personnel qu'on 


évalue à 50.000. 


Maë Murray, la gracieuse artiste, va arriver prochaine 
ment à Paris. On annonce, en outre, l’arrivée en Europe de 
Jack Pickford, Olive Thomas, Norma Talmadge, Constance 
Talmadge, Dorothy Gish, étoiles américaines bien connues 
sur nos écrans. 


Le Conseil d'administration de la Société internationale 
des « Cinématographes Edmond Bétancourt », a pris là 
décision, conformément aux statuts, de transférer son siège 
social, 5, rue Saulnier, à Paris (9°). 


On nous mande de Belgique que M. Demarquay, de 
Rouen, a été nommé directeur de l'Agence de Ciné-Locatio® 
Eclipse, à Bruxelles. 


Le Conseil municipal d'Evreux, dans une de ses récentes 
réunions, avait à examiner une demande de MM. Charnauli 
et Mertz, demeurant à Paris, tous deux administrateurs de 
la Compagnie Vitagraph, dont le siège est à Paris, tendant 
à donner au théâtre municipal des séances cinématographi" 
ques. 

Le Conseil municipal a accueilli favorablement cette de- 


mande. 


Il paraîtrait que Henri Collen, l'acteur bien connu, aurait 
l'intention de monter une Société d’édition de films. 


M. Sandberg était récemment de passage à Genève. Il 
s'est rencontré dans cette ville avec M. Edmond Benoit” 


Lévy. 


Les deux premiers films tournés par la firme Les Films 
Camiques, dont l’humoriste Cami préside aux destinées 
auront pour titre: Les Deux Mousquetaires et Demi et Les 
Gaïîtés de la Terreur. 


Les Anglais vont avoir leur Los Angelès. Une commune 
de l'Angleterre méridiona!e, [slington, se couvre de studios: 


On dit que Ciné-Tribune serait repris par notre excellent 
confrère Quellien et paraîtrait désormais comme supplément 
hebdomadaire du luxueux périodique Le Film. 


LES OBJECTIFS CINÉMATOGRAPHIQUES 


° @H ANMECDER 


SONT RÉPUTÉS DANS LE MONDE ENTIER 


Parce qu'ils sont les plus fins, les plus lumineux et les plus économiques 


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AGENCE GÉNÉRALE CINÉMATOGRAPHIQUE 
16, Rue Grange-Batelière -- PARIS 


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Le Film d’Art 


présente 


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et 


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dans - 4 ' 11 ; : 
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LE SILENCE à 


Scénario et Mise en Scène de 


M. Louis DELLUC 
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COMÉDIE DRAMATIQUE EN 2 PARTIES < L ; 


LE FILM DART 


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Cie Gle Française de Cinématographie 


CREER EEE EE EE CEE EE EEE EEE VTT 


Un Grand Film 


Présentation à la Salle Marivaus | 


PIRATES 


Un chef-d’ œuvre | 


ce G° Française 


Film Sensation) 


= : | 
 LIEUTENANT 


de Cinématographie 


le célèbre Aviateur Américain qui vier! 


Cé drame angoissant ouvrira la série des 


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k Lundi 13 Septembre 


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exécution et d'audace 


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être victime d’un accident mortel 


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Marseille, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Lille, Nancy, Toulouse, ue Brixelles 


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L'AGENCE GÉNÉRALE 
CINÉMATOGRAPHIQUE 


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Victor Moore 
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De l’Océan 
à l'Océan 

COMÉDIE DRAMATIQUE 


en Quatre Parties 


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Cie Générale Française 
de Cinématographie 


LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 
Re © 


cd MM. les Actionnaires de la Société Pathé-Cinéma (An- | 
lens Etablissements Pathé F rères) tiendront leur assemblée | 


FXtraordinaire le 16 septembre, à 10 h. 30, rue Blanche, 19. 
(P. A. 21-8.20) Le VERITABLE 
MMles Actionnaires de la Société des Entreprises Ciné- POSTE OXYAC É TYL É NIQUE 


Matographiques Adolphe Osso tiendront leur assemblée cons- 


pire le 20 août, à 15 heures, rue Saint-Honoré, 416. — 

(P. À, 17.8.20. 

à M. Jounet a vendu à M. Chéron le Cinéma qu’il exploi- 

At 17, rue Saint-Maur-des-Fossés. — (P. A., 21-8-20.) 
MM Adam et Cie ont vendu à M. Debrugne l’exploita- 


tion de fil S : Gi Sie N . 
ms cinématographiques qu'ils exploitaient à Paris, e ne 
ee qui donne la lumière 


L rue Baudin. — (P. A., 19-8-20.) 
; la plus puissante 
M. Mouilleron a vendu à M. Wilson le Cinéma qu'il après l'arc électrique 
xbloitait 12, rue Guy-de-la-Brosse, à Paris — (P. À. 


19.820) PORTE LA MARQUE 


| uvant acte sous signatures privées, en date à Paris, du Cl- DESSOUS 
août 1920, M. Ch. Demarche, dit Frémy, demeurant à 
ge D-Plaisance (Seine-et-Oise), 22, avenue Gabrielle, a 
B Ë à Mme Claire Marchal, veuve de M. Louis-Henri 
: cs demeurant à Paris, 192, avenue Jean-Jaurès, son 
out au bail des lieux, dépendant d'un immeuble situé à 
euilly-Plaisance (Seine-et-Oise), 40, avenue de la Station, 
Ans lesquels est exploité un cinéma connu sous le nom de 
Modern Cinéma ». 
mou en jouissance a été fixée au l°' septembre pro- 


Les oppositions, s’il y a lieu, seront reçues au plus tard 


{ 


parfait doivent exiger cette marque sur 
les appareils et refuser les imitations. 


ans les 10 jours qui suivront la présente publication, entre 
$ mains de Mme Vve Brunet, au domicile élu à Paris, TOUS LES EXPLOITANTS soucieux 
lue de Turbigo. — (P. A., 22-23 août 1920.) d'obtenir en toute sécurité un éclairage 


pi termes d’une délibération en date du 29 mail 1920, 
0 ie par un procès-verbal dont un extrait est demeuré 
ê pe à la minute de l’acte de déclaration de souscription 
10 Versement, une assemblée générale extraordinaire des 

Onnaïres de la Société anonyme dite: « Exploitations 
à Does et Cinématographiques », dont le siège social est 
73 Garenne-Colombes (Seine), 29 bis, boulevard de la 


Publique, a décidé d'augmenter le capital social qui était 


200000000000 00000000000000000000000006000000000000000000e 


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Ut le porter ainsi à la semme de 900.000 francs, par AGENCES 
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Sion en une ou plusieurs fois et aux époques que déci- BORDEAUX : Lafon, 8, rue des'Argentiers. 
“ait le Conseil d'administration, de 4.000 actions nou- BRUXELLES : 26, rue du Poinçon. 
Vel D'autres Agences seront créées prochainement. 


:€s de 100 francs chacune, toutes à souscrire en numé- 


Tai SOYONS ù a : 
n Te et à libérer d’un quart au moins lors de leur souscrip- 


lon, ÉTABLISSEMENTS 


perte assemblée a, en outre, donné tous pouvoirs au 
sl d'administration pour fixer la quotité et le taux des J. DEM ARIA 
: 10 nouvelles et généralement faire tout ce qui serait : é 

SSsaire en vue de la réalisation de ladite augmentation MATÉRIEL CINEMATOGRAPHIQUE 


.* Sepital 3, Rue de Clichy, PARIS 


(P. A, 22-23 août 1920.) | 
L'OPÉRATEUR. 


54 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


Les Succès de l’'UNION-ÉCLAIR 
RMNATOLE 
RNA 


1 


Dernière Heure 


/ VEclipse préseite en peût Comité “Le Droit de Tuer” 


Une aimable invitation de la Société des Films Æclipse 
conviait mercredi dernier quelques amis de la Presse à une 
présentation privée du film Le Droit de Tuer. 

Une fois de plus M. de Marsan, qui en est l’auteur, a su 
nous tenir sous l'empire du drame dont l'intensité grandit 
jusqu’au dénouement. L'intrigue se noue dès le début et 
l’action se déroule avec une simplicité et une clarté tellement 
naturelle, qu’on ressent toutes les émotions des interprètes et 
Dieu sait si tout ce drame est émouvant. 

M. Maudru a réalisé une mise en scène tellement vraie 
et sincère que le mot « mise en scène » ne semble pas qua- 
lifier l'adaptation à l'écran, tant elle est intensivement vivante. 
Servie par une belle photographie de M. Gondois, elle est 
scrupuleusement réelle, et c’est là un grand mérite. 

L'interprétation est confiée à des artistes accomplis, for- 
mant une troupe des plus homogènes. Mile Christiane Ver- 
non, dans le rôle complexe qui lui incombait, fut tour à tour 
espiègle, amoureuse, meurtrie, avec une conviction telle 
qu'elle parvint à nous y faire aller de notre larme C'est 
une artiste de grand avenir qui brillera bientôt parmi les 
constellations des étoiles de l’'Ecran. MM. Georges Lannes 
est un docteur Mortagne parfait. Par la sobriété puissante 
de son jeu, il campe un personnage difficile avec une sûreté 


TE 


remarquable. Jacquet est un M. Gevrey fort réussi, mais oË 
il mérite les plus sincères éloges, c’est dans la composition 
puissante qu’il a faite de Gevrey paralysé et frappé d'an 
nésie, Cette création sera une des plus marquantes ei 
belle carrière. M. Mangin est un bourgeois de province d'un 
naturel et d’une rondeur absolument provinciale, Mme Jeanne 
Doly, dans le rôle de Mme Mortagne mère, est d’une Sin 
cérité touchante. : 

Bref, Le Droit de Tuer est un film bien français qu 
plaira à tous les publics et qui fera son chemia aussi bien à 
l'étranger qu'en France. Ce qui est également une qu ie 

A l'issue de cette présentation l’Eclipse, qui toujours ait 
bien les choses, offrait un déjeuner à ses invités. La récepti91 
fut cordiale, la chère exquise et les vins capiteux. Que peut: 
on dire de plus? 

Assistaient à ce déjeuner: M. Graëff, Administrateu" 
Délégué de l’Eclipse, M. Soulat, Directeur de l’Ecips® 
M. Lanzin, Chef de la Publicité, M. Fournier, Chef des 
Services de location, M. de Nolhac, du Service Artistique” 
Mile Christiane Vernon, MM. de Marsan, Maudru, Geo 
ges Lannes, nos confrères Dureau du Ciné-/ournal, Loucheh 
de la Cinématographie Française, René Hervouin, du Cour 
rier Cinématographique, représentant notre Directeur, 
Forge, de Fantasio, Arrigon, des Lectures pour Tous. 

En marquant cette petite cérémonie amicale, nous adre* 
sons à la Société l’Eclipse et à son aimable direction, je 
pression de toute notre sympathie. 

RENÉ HERVOUIN: 


dé 
een — 


Les Avant-Premières 


FILMS FRANÇAIS PRÉSENTÉS CETTE SEMAINE 
Eclipse : Industrie des cotonnades dans la Loire, La Pr 


cesse maudite. L. Aubert :. Niko et ses temples. Gaumore 
La Farine. Pathé-Consortium-Cinéma : La Révoltée, Less 
sacré, avec Jane Renouardt et Max Linder. La queue en {rom 
pette. Pathé-Revue. 


en quatre parties de M. Maurice Dumas, adroitement mise st 
scène par G. Leprieur. Miles Maxa, du Grand Guignol, Yror 
Devigne, Madeleine Guitty, MM. Guilhène, de la Co 
Française, Jean Dulac et Boucher du Théâtre des Arts, 2° 
rent une parfaite interprétation. vo 
Janine Silviac, élevée par un père qui l'adore, et lui 
une vie heureuse à l’abri de tout heurt, se trouve subitemer 
par la mort de ce père, seule, désemparée et pour ainsi di 
sans ressources, en face des difficultés de l’existence. jt 
Elle se met courageusement au travail. Jolie, elle pare, 
à son patron une proie facile et, dégoûtée de cette pren aes 
épreuve, elle quitte sa place et trouve un refuge aupres 
collaboratrices d’un journal féministe, L’Esclave. . 
L’instruction qu’elle a reçue et ses dons personnels lui Pa 
mettent de remplir un emploi de rédactrice à ce jour 
Déjà révoltée par les épreuves qu’elle vient de traverser, © 
regarde autour d’elle et ses réflexions sont amères. ju 
La femme sera-t-elle toujours l’opprimée, et la loi du P 
fort règnéra-t-elle toujours sur le monde? ue 
Et Janine se révolte, parce qu’elle ne sait pas encore q 


LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


Voulez-vous faire réparer et d'une façon irréprochable, 
VOS appareils cinémalosraphiques par des ouvriers cons- 


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Cette loi du plus fort peut devenir infiniment plus douce, 
Pour la femme, lorsque le conquérant qui l’impose est l’'hom- 
Me aimé. : 

Un viveur, Guy d’Armel, un soir, après une conférence 
féministe où Janine a été applaudie, résume cette pensée, 
En répondant à la conclusion de l’oratrice : « Et la femme 
0it repousser le masque de l'Amour lorsqu'il ne recouvre 
Que la grimace du désir », par ces paroles pittoresques : 
: Amen, mon doux bébé, jusqu’au jour où Cupidon te fera 
lsette! » 

Et pour ne pas en avoir le démenti, Guy d’Armel entre- 
Prend de faire le siège de cette vertu imprenable bien que 


, SON cœur ne soit nullement intéressé dans la question il 


Poursuit cette mauvaise action jusqu’au jour où Janine 
désarmée. vaincue par l'amour, s’abandonne. La 

Elle croyait que Guy d’Armel, loyalement, l’aurait épou- 
Sée, mais loin de répondre à cette attente, il l'affiche parmi 
ses Compagnons de fêe et un jour, elle surprend les rires que 
Provoque l'aventure, contée par Guy lui-même, de la petite 
ÉMiniste si facilement vaincue par quelques mots d'amour. 

La commotion est trop forte pour Janine. Elle devient 
folle et, un soir de Carnaval, le docteur la recueille parmi 
un Sroupe de fêtards attardés, que ses propos divertissent. 
I la conduit à une maison de santé où, grâce à ses soins, 
lle recouvre la raison. Reste à la guérir moralement; Janine 
Si cruellement blessée par les flèches de Cupidon, renaîtra 
peu à peu sous l’influence d’un nouvel amour sincère et par- 
tage, 

Un an plus tard, mariée au docteur Duval, elle barre, sur 
€ Cahier où elle avait jeté jadis le plan d’un livre, le titre : 
‘ La Révoltée », pour y inscrire ce titre plus doux : 

Maman 
Pages de l’existence d’une femme. 

Une réédition de : Le Feu Sacré, avec Max Linder et Jane 
Mouardt obtiendra le même succès que jadis. 

Max ne veut pas se marier; il sent en lui l’étoffe d’un 
omédien et veut faire du théâtre. 

ë Son père, qui ne l'entend pas de cette oreille, le présente 
4 Mlle Jane de Chipanowa, un superbe parti. 
, Mais Jane ne veut pas se marier; les feux de la rampe 
l'éblouissent et la subjuguent; elle veut faire du théâtre. 
C'est Pourquoi, en apprenant la visite de son prétendant, elle 
S EMmpresse de se tirer les cheveux et de s'enlaidir à plaisir, 
Andis que Max s'accroche un dentier horriblement saillant 
9rs de sa bouche. 
âne, priée de chanter, s'exécute de bonne grâce et émet 
SS sons tellement acides qu'ils font dresser les.cheveux sur 
4 tête de son prétendant. Enfin, priée de faire au jeune 
l0Mme les honneurs du jardin, Jane lui joue malice sur ma- 
Ce. Max Jui répond sur le même ton, si bien que les deux 
Jeunes gens finissent par se prendre aux cheveux, comme 
€ Véritables gamins et que les parents, nâvrés, doivent 
Enoncer à leur projet... DES 
Cependant, Max, qui a oublié sa canne, rentre à limpro- 
Le et trouve Jane recoiffée et charmante. Lui-même a en- 
ses fausses dents et, tous deux, frappés du coup de fou- 
re, S’'avouent leur subterfuge et se confient leur désir com- 
Mun de faire du théâtre. Ils se marient... 


} 


55 


qe men os 


Mais quel est cet intérieur misérable où la jeune femme 
en berçant son enfant, attend l'époux retardaire? Le voici 
enfin, ivre et brutal; une querelle s'élève entre eux et Phom- 
me assomme la malheureuse dans une crise de colère avi- 
née. Est-ce l’intérieur de nos deux amis? Maïs non, les 
bravos éclatent soudain, les applaudissements tonnent, la 
salle croule : Max et Jane sont devenus deux grands artistes! 

Tel est le thénie de cette désopilante comédie, où les deux 
protagonistes se montrent plus brillants, plus originaux, plus 
irrésistibles que jamais. 

Pathé nous présente un ciné-roman d’un genre absolument 
nouveau. Le Grand Jeu, a en juger par le premier épisode, 
s'annonce comme vraiment exrtaordinaire dans le genre. 
Anne Luther et Ch. Hutchinson sont des artistes qu'aucune 
prouesse n’effraie. Le premier épisode : Les deux jumelles, 
est fort bien réalisée. Nous avons reconnu dans la rédaction 
des titres et sous-titres, la verve caustique, l’esprit d'à propos 
de notre ami Hebert, et cela ajoute au film un mérite de plus. 

Richard Morton, afin de réaliser une prompte fortune, a 
été s'installer avec sa femme et ses deux fillettes jumelles, 
au Mexique où il possède d’importantes exploitations de 
mines. 

Sa femme, Doris, regrette New-York et, succombant à 
l'ennui et au désœuvrement, s’est laissée séduire par un 
aventurier Fred Black. 

Un jour, Richard Morton, en rentrant, surprend cette 
phrase, dite dans un baiser : « Ne pensons qu’à notre amour, 
le reste n’existe pas ». 

Malgré sa tendresse pour Doris, il demande le divorce, 
en se réservant la garde des deux enfants. Mais Doris s’en- 
fuit, en emmenant l’une des deux jumelles, la petite Betty. 

À peine le steamer, qui les emporte vers New-York, est-il 
à + ou 5 milles de la côte qu’un incendie se déclare à bord, 
et que le bateau fait naufrage. « Sauvez l’enfant, supplie 
Doris, moi je sais nager. » Mais la malheureuse meurt après 
s'être débattue longtemps contre les flots. 


a 


La Maison de la Douleur 


Drame Sentimental 


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Que d'émotions dans ce film qui est 
une phase de l'existence actuelle ! 
Heureusement quetoutsetermine par 
l'Amour, letout-puissant consolateur., 


Présentation le 31 Août 1920, à 10 heures 
au Cinéma Select, 8, Avenue de Clichy. 


(SELECT 


8, Avenue d: Clichy, PARIS 


56 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


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Le lendemain, Richard Morton lit dans les journaux la 
nouvelle du naufrage du Magnolia, et trouve parmi les vic- 
times, les noms de sa femme et de sa fille, et celui de Fred 
Black. Il croit donc le passé à tout jamais aboli et pleure la 
mort de son enfant. 

Vingt ans s’écoulent, Richard Morton, ayant fait une im- 
mense fortune, habite avec sa fille une luxueuse résidence 
de New-York, tandis que Betty, la sœur jumelle de Maud, 
élevée par Fred Black, est devenue son associée et la com- 
plice de ses mauvais coups. Nous voyons autour d’eux Jim, 
adroit coquin, dévoué corps et âme à Fred Black, Berney, dit 
« Le Rat » prêt à toutes les besognes, et Archibald Robin- 
son, qui n’est pas un mauvais homme, majs que la beauté 
de Betty attire et retient. 

Tandis que ces personnages ténébreux trament leurs com- 
plots, Ralph Gordon, jeune millionnaire désœuvré, se pro- 
menant du côté de Riverside, aperçoit Maud et s'arrête sé- 
duit. Il la voit rentrer chez elle et sa gracjeuse image se des- 
sine dans sa mémoire, 

Or, ce soir-là, Richard Morton étant au théâtre avec sa 
fille, Fred Black profite de son absence pour s’introduire 
chez lui et visiter son coffre-fort. Il y découvre un testa- 
ment par lequel le multimillionnaire lègue toute sa fortune 
à sa fille Maud, son autre fille Betty ayant disparu dans le 
sinistre de Magnolia. 

Fred Black, qui n’est pas sans avoir remarqué l’extraor- 
dinajre ressemblance des deux jumelles, conçoit aussitôt le 
projet de substituer l’une à l’autre, Betty est assez rouée pour 
jouer ce rôle, et comme elle se croit la fille de Fred Black, 
elle partagera avec lui et ses complices sa royale fortune. 

Quant à la date de l’héritage, elle pourrait, au besoin, si 
elle se faisait trop attendre, être avancée par des moyens 
devant lesquels ne recule pas l’imagination de Fred Black. 

Cependant, une ennuyeuse affaire vinet momentanément 
retarder ses projets. Archibald Robison, attiré par Betty 
dans un guet-apens, et habilement dépouillé de 1.000 dollars, 


or mtitemmnninhs Sid ER AS 
a porté plainte. Fred Black et Betty parviennent à s’enfuir 
et tandis que l’un cherche refuge dans un couloir, l’autre se 
précipite sous le porche de la maison de Ralph Gordon: 
« J'ai été accostée par des malfaiteurs, explique-t-elle, et 
j'ai cherché un refuge ici. » Le jeune homme; croyant recon” 
naître en elle la jeune fille rencontrée la veille à Riverside, 
lui parle de cette circonstance et la fine mouche se garde 
bien de le détromper. À ce moment arrive de province un 
ami de ‘Ralph, qui vient lfui demander l’hospitalité et Jul 
explique qu’il s’est rendu à New-York pour transaction de 
titres au porteur. Ralph l’engage à les déposer dans 501 
coffre-fort, tandis que Betty correspond avec son complice 
par la fenêtre, et l’avertit de l’aubaine qui s’offre. 

Fred s’introduit dans la maison dès que Ralph en sort 
accompagnant Betty. Mais il ne s'attendait pas à la présence 
dans la maison de l’ami de Gordon et lorsque ce dernier 
rentre chez lui, après avoir reconduit Betty jusqu’à la villa 
des Morton, il trouve son hôte étendu à terre et baignant 
dans son sang. : 

Le docteur et la police arrivent en même temps « Qui 
vous a frappé? demande-t-on au moribond, qui semble s’é- 
veiller d’un cauchemar et murmure, en fixant Ralph : « C’est 
vous, mon ami, vous! » et s’éteint après cette accusation tel- 
rible. . 

Ralph pense tout de suite à fournir un alibi en invoquant 
le témoignage de Miss Morton. Mais à sa grande stupeur 
Maud déclare qu’elle ne le connaît pas et qu’elle le rencontre; 
ce soir-là, pour la première fois. 

Pathé-Revue, toujours aussi intéressant nous montre su€” 
cessivement : J 

Un exemple peu, banal de courage féminin. C’est celui 
qu'a donné une jeune américaine qui d’un avion plafonnant 
à 1.100 mètres, s’est élancée avec succès dans le vide pour 
essayer un parachute. 

Les animaux d'agrément. Documentaire sur l’alligator; 
qu’il ne faut pas confondre avec le crocodile que nous som- 
mes habitués à voir dans les jardins zoologiques. 

Les Vendanges de Californie. La Californie, productrice 
de fruits en abondance, possède des vignobles immenses qui 
sont exploités par des procédés qui étonneront nos viticul- 
teurs français. 

Une plante « insectivore » : La Sarracenia. Cette plante 
palustre, de structure bizarre, secrète un suc attirant les 
insectes qui, une fois posés et grisés de nectar, sont retenus 
dans un long cornet où ils sont absorbés. 

La Vallée de l’Indre. Coloris nous montrant certains 
« coins » charmants et peu connus pris sur ses rives. 

Les Mouvements d’un jongleur analysés au ralentisseur 
« P. F. » Le ralentisseur nous fait voir que pour certains 
exercices de jonglerie, les mouvements nécessaires sont très 
simples, mais qu’ils doivent être exécutés avec précision et 
surtout avec une grande rapidité. 

Les dernières actualités du Pathé-Journal clôturent cette 
présentation tout à l’honneur des établissements Pathé. 


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LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


Gaumont : Le Barrage, très belle comédie dramatique in- 
terprétée par Wallace Reid. Action très intéressante, très 
donne interprétation. Nous donnons les grandes lignes du 
SCénario 

Yard est un garçon de bonne famille que l'alcoolisme a 
Prématurément flétri. Il travaille comme bûcheron. Un jour, 
Son contremaître le frappe devant Svéa, sa fille. Yard rece- 
Yant les coups sans y répondre est l’objet du mépris de Svéa. 
Bientôt il a conscience de son avilissement et de sa lâcheté. 
l jure de se corriger de son vice et de se venger: 

Or, le contre-maître est un homme vénal servant les inté- 
rêts d’une Compagnie propriétaire des droits de barrage sur 
toutes les rivières de la région. Cette compagnie est l’adver- 
Saire acharné de l'exploitation forestière dans laquelle Yard 
travaille comme büûcheron. 

Yard se rend compte de la félonie du contre-maître. Il a 
réussi à dominer sa fatale passion. Il est maintenant un 
lomme courageux et fort. 

Se révélant soudainement, il déjoue toutes les manœuvres 
Qui avaient pour objet de ruiner l'exploitation, Après avoir 
infligé au coupable une magistrale correction, il se met à la 
lête des bûcherons et prend d’assaut un barrage que la com- 
Pagnie avait construit pour priver l'exploitation de l'eau 
‘ourante indispensable au transport du bois. 

On énergie rend toute sa prospérité à l’exploitation. Il 
€ est récompensé par le directeur... et par Svéa qui devient 
Sa femme. 

s Le Maitre du Monde, poursuit sa carrière mouvementée 
Avec le ge épisode : Le Ranch del Prado. 

Le courageux Helmon, ayant réussi à pénétrer dans lhô- 
tel Crystal où Lucie est prisonnière, sauve son amie de lin- 
Rodie qui consume le repaire des bandits dont Blighton est 
© chef. 11 la transporte sur la plage, inanimée. Les cow- 
20YS du Rancho del Prado, attirés par la lueur de l’incen- 
die, Offrent l'hospitalité à Helmon et à Lucie. 

Mais Blighton et sa bande n’ignorent pas la retraite de 
UPS victimes. Ils s’approchent du Rancho et découvrent 
peratot que Helmon et Lucie, après avoir changé de vête- 
nents, sont réconduits par les cow-boys. Une véritable ba- 
laille s'engage entre ces derniers et les bandits. Helmon et 
UCie, sur le conseil de leurs amis, regagnent le Rancho tan- 
IS Que la lutte continue. 

5 lais Blighton et Watson, profitant du désordre, ont égale- 

lent regagné le Rancho. Helmon est frappé traitreusement 
Par Watson. Inanimé, il est attaché sur un cheval et conduit 
Sur la plage. 

2e bandits le lient à un rocher à fleur d’eau, que la marée 
Q ntante va bientôt recouvrir. S’il ne révèle pas l'endroit 

Mise trouve le sac mystérieux convoité par Blighton, il 
Périra noyé, sous les yeux de Lucie impuissante. 
nn tine de pêcheur est un intéressant dessin animé. La Fa- 

& un curieux documentaire. 


Aubert : Niho et ses temples est un très curieux plein air. 
. Vainqueur de Marathon, comédie burlesque de la célèbre 
Tle des Sunshine Comédie. Le Théâtre de la vie, est un 
se héroïcomique d’après une légende de Shakespeare. 
ne qui paie (réédition), comédie dramatique fort bien 
“Tprétée par Bessie Barriscale. 


Eclipse : Industrie des cotonnades dans la Loire, très bon 
d Umentaire nous montrant les différentes phases : Le car- 
8e, la mise en bobines, le dévidage, la mise en cannettes, 


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travail. La Princesse maudite est un drame fort bien inter- 
prété et réalisé. Une poule de choix, assure la note comique 
de cette présentation. 


Agence Générale Cinématographique : Dans les montagnes 
de Laponie est un agréable voyage qui nous promène à tra- 
vers des sites grandioses. Le Silence, comédie dramatique 
de Louis Delluc interprétée par Eve Francis et Signoret. 

Totoche la Bohémienne, comique. De l'Océan à l'Océan est 
une intéressante comédie dramatique et. sportive. Une réé- 
dition de Charlot déménageur, termine la séance. 


Fox-Film : Rats de cave, dessins animés où. les deux insé- 
parables Dick and Jeff sont toujours aussi drôles. Nuit d’o- 
rage, comédie dramatique interprétée par Gladys Brockwell. 
Quelques coupures pourraient être avantageusement faites 
dans le film. Mabel shéri..ff est une suite d’aventures bur- 
lesques de la célèbre série des Sunshine Comédie. 


On a présenté cette semaine 21.947 mètres de films. La 
production française y figure pour 4.596 mètres. 

Les quatre maisons suivantes, que nous nous faisons un 
plaisir de citer, ont contribuer à cet apport de métrage natio- 


nal. 
Ce sont : Eclipse, L. Aubert, Gaumont, Pathé-Consortium 


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Un bon copain 


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Non seulement dans ce film, mais 
encore pour les directeurs et leur 
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méme ce titre de ‘bon copain’ ,car 
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